Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 10ème siècle > Guillaume 1er d’Aquitaine dit Le Pieux

Guillaume 1er d’Aquitaine dit Le Pieux

mercredi 10 avril 2024, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 24 juillet 2013).

Guillaume 1er d’Aquitaine dit Le Pieux (vers 875-918)

Marquis de Gothie [1]-Comte d’Auvergne, de Berry, de Limousin, de Lyon et de Mâcon-Duc d’Aquitaine et abbé laïque de Saint-Julien de Brioude

Signature de la charte de cluny (extrait d'un manuscrit du 12ème siècle)Fils de Bernard Plantevelue, comte d’Auvergne [2] et d’Ermengarde d’Auvergne.

Il était maître de l’Auvergne et du Limousin [3] par son père, et duc d’Aquitaine [4]. Ses biens s’étendaient de la Bourgogne [5] au Toulousain [6] en passant par l’Autunois [7], le Mâconnais [8], le Lyonnais [9], le Berry [10], l’Auvergne, le Velay [11], le Gévaudan [12], la Gothie ( [13]).

Avant 898, il épousa Engelberge ou Ingelberge, fille du roi de Bourgogne Provence [14] Boson de Vienne et d’Ermengarde, elle-même fille unique de l’empereur Louis II le Jeune.

Il fonda l’abbaye de Cluny en 909, le 11 septembre, et y nomma Bernon de Baume comme abbé. Il reçut Odon de Cluny pour son apprentissage de la chevalerie à 13 ans en sa cour.

Il mourut le 6 juillet 918 et fut inhumé en la basilique Saint-Julien de Brioude [15] près des tombes du martyr saint Julien et de l’empereur Avitus.

Lui succèderont brièvement comme ducs d’Aquitaine, ses 2 neveux, fils de sa sœur Adélinda d’Aquitaine et d’Acfred de Carcassonne Guillaume II le Jeune et Acfred. Ils ne laissent pas d’héritiers, et après eux, pendant plusieurs années, a lieu une véritable « guerre de succession » au duché d’Aquitaine, entre la Maison de Poitiers [16] et celle de Toulouse [17].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia/ Portail de l’histoire/ Guilhemide/Grands féodaux/Comte du Moyen Âge/Comte d’Auvergne/Comte du Berry/Comte du Limousin/Comte de Lyon/Comte de Mâcon/Duc du Moyen Âge/Duc d’Aquitaine

Notes

[1] actuel Languedoc

[2] Le comté d’Auvergne est l’une des plus anciennes seigneuries de France, puisqu’elle a déjà été érigée à la fin de la période romaine. Durant l’ère mérovingienne, il devient même momentanément un duché. La famille des Comtes d’Auvergne gouverne le comté depuis le dixième siècle. Une crise éclate au sein de la famille en 1155, date à laquelle le comte Guillaume VII d’Auvergne est forcé par son oncle Guillaume VIII d’Auvergne à diviser le comté en deux. Guillaume VIII reprend le comté, tandis que Guillaume VII doit se satisfaire du titre de dauphin d’Auvergne. En 1360, le roi de France Jean II de France crée, sur la vieille Terre royale d’Auvergne, un duché d’Auvergne qui se transmet au sein de la famille royale

[3] Le Limousin est une ancienne région administrative, issue d’une région historique et culturelle française et qui était composée des trois départements de la Corrèze (19), de la Creuse (23) et de la Haute-Vienne (87). Elle est située en totalité dans la partie nord-ouest du Massif central. Ses frontières sont à peu de chose près les mêmes que celles de la cité gallo-romaine des Lémovices. Faisant intégralement partie de l’Occitanie historique dont elle constitue une bordure septentrionale, la région administrative Limousin était principalement issue du regroupement des anciennes provinces du Limousin et de la Marche, mais elle correspondait surtout à l’ancien diocèse de Limoges, lui-même calqué sur la cité des Lémovices. L’ancien comté carolingien de Limoges occupait aussi le même espace. La province fut, de l’Antiquité au 12ème siècle, une composante essentielle de l’Aquitaine.

[4] Le duché d’Aquitaine est constitué en 675, à la mort de Childéric II. Il se reconstitue au 9ème siècle, comme héritier du royaume d’Aquitaine attribué à Pépin 1er d’Aquitaine (mort en 838). Il fut ensuite l’objet de luttes entre les comtes d’Auvergne, de Toulouse et de Poitiers. Le duc d’Aquitaine était l’un des six pairs laïcs primitifs. L’Aquitaine a regroupé au fil des temps différents territoires. Pendant le règne d’Aliénor d’Aquitaine, Poitiers était la résidence habituelle des ducs.

[5] Le duché de Bourgogne est fondé en 880 à partir du royaume de Bourgogne, par les rois carolingiens Louis III et Carloman II et les membres princiers de leur famille qui se partagent l’Empire carolingien de Charlemagne dont ils ont hérité. Ils féodalisent tous les royaumes carolingiens de France en duchés et comtés vassaux des rois de France. Richard II de Bourgogne (dit Richard le Justicier) est nommé marquis puis premier duc de Bourgogne et un des six pairs laïcs primitifs de France par son suzerain le roi Louis III.

[6] Le comté de Toulouse est un ancien comté du sud de la France, dont le titulaire était l’un des six pairs laïcs primitifs. Le comté de Toulouse est créé en 778 par Charlemagne, au lendemain de la défaite de Roncevaux, afin de coordonner la défense et la lutte contre les Vascons et intégré dans le royaume d’Aquitaine, lorsque celui-ci est créé trois ans plus tard.

[7] L’Autunois est une région naturelle de France située au nord-ouest du département de Saône-et-Loire, dominant la vallée de l’Arroux, dont Autun est la ville principale.

[8] Le Mâconnais est une région naturelle française située en Saône-et-Loire. À l’époque carolingienne, le pagus devient un comté. Sans postérité, le dernier comte, Jean de Dreux et de Braine, et sa veuve, Alix, comtesse de Mâcon et de Vienne, vendent le comté au roi de France, Saint Louis, qui l’incorpore au domaine royal, tandis que le titre de comte de Vienne reste aux oncles d’Alix. Rendu au duché de Bourgogne en 1435 dans le cadre du traité d’Arras, le comté de Mâcon est définitivement annexé au royaume après 1477, année de la défaite et de la mort du duc Charles le Téméraire vaincu par Louis XI. Jusqu’à la Révolution française, le Mâconnais, rattaché à la Bourgogne avec le statut de comté adjacent, disposait de ses propres États : les États particuliers du Mâconnais. Tandis que les États généraux de Bourgogne fixaient le don au roi, les États particuliers du Mâconnais, par convention, prenaient en charge un douzième de cette somme, le reste étant réparti sur l’ensemble de la province. D’autre part, en matière de gabelle, contrairement à l’ancien duché de Bourgogne, qui était un pays de grandes gabelles, le Mâconnais était un pays de petites gabelles.

[9] Le Lyonnais est une ancienne province de France, qui correspond aujourd’hui au sud-est du département du Rhône et à une grande partie de la métropole de Lyon.

[10] Le Berry est une province historique de la France de l’Ancien Régime, ayant pour capitale Bourges, mais dont toute structure administrative disparaît définitivement avec la Révolution française. Le Berry est érigé en duché en 1360, que le roi de France Jean II le Bon confie en apanage à son fils Jean 1er de Berry (1340-1416). Le duché de Berry revient dans le domaine royal à la mort du Duc Jean, en 1416, avant de passer entre les mains de deux fils du roi Charles VI : d’abord à Jean puis à Charles, le futur Charles VII. Le duché de Berry est de nouveau concédé à Jeanne de France, fille de Louis XI en 1498. Le titre de duc de Berry sera ensuite épisodiquement donné à plusieurs princes de la famille royale, dont les plus célèbres sont Charles de France (1686-1714), cadet des petit-fils de Louis XIV, le futur Louis XVI et le second fils du roi Charles X. Le 31 décembre 1661, Philippe de Clérembault, comte de Palluau fut nommé gouverneur du Berry.

[11] Le Velay est une région naturelle française correspondant à une ancienne province située au sud-est du Massif central. Il correspond à l’ancien territoire gaulois des Vellavii que mentionne Jules César, ou des Velauni qui apparaissent sur les cartes de Ptolémée. Ses limites naturelles sont bien délimitées par le relief et les cours d’eau. Le comté épiscopal du Velay fut longtemps rattaché à l’ancien Languedoc royal dont il constituait l’état le plus septentrional. Il forme aujourd’hui les deux tiers est du département de la Haute-Loire

[12] Le comté du Gévaudan est une ancienne principauté féodale qui couvre l’ancien territoire de la tribu gauloise des Gabales. Le processus de féodalisation et la transmission du comté à des héritiers de plus en plus lointains, finalement le roi d’Aragon, aboutit à la réduction de l’autorité réelle du comte à quelques seigneuries autour de Grèzes (Lozère). Dans le même temps, l’évêque de Mende Aldebert III du Tournel se rend le seul maître de Mende et prête hommage en 1161 au roi de France Louis VII pour l’ensemble du Gévaudan. Lorsque Saint-Louis achète en 1258 au roi d’Aragon Jacques 1er ses droits sur le comté, se pose la question de définir les pouvoirs respectifs du roi de France et de l’évêque de Mende. L’acte de paréage conclu en 1307 entre Philippe Le Bel et Guillaume VI Durand, attribue finalement le titre de comte, à l’évêque mais partage les droits attachés au titre entre l’évêque et le roi, dont les représentants s’établissent à Marvejols. Cet accord assure jusqu’à la révolution au Gévaudan le statut d’une principauté ecclésiastique, comme c’est le cas également pour les comtés voisins du Velay et de Viviers (Vivarais).

[13] actuel Languedoc

[14] e royaume de Bourgogne était un royaume mérovingien puis carolingien qui a existé de 534 à 843. Le traité de Verdun de 843 divise la Bourgogne en deux grandes entités territoriales : une Bourgogne franque à l’ouest (futur duché), et une Bourgogne impériale à l’est dans laquelle se trouve notamment le comté de Bourgogne (Franche-Comté), la Bourgogne transjurane (Suisse occidentale, nord de la Savoie et Val d’Aoste), la Bourgogne cisjurane et le comté de Provence.

[15] La basilique Saint-Julien est située dans la marge sud de l’ancien diocèse de Clermont, sur la commune de Brioude, dans le département de la Haute-Loire.

[16] La maison de Poitiers, dite d’Aquitaine, ou les Ramnulfides, est une famille d’origine franque implantée dans le Poitou, dont sont issus les comtes de Poitiers et ducs d’Aquitaine, ainsi que, par une branche cadette, les princes d’Antioche et les rois de Chypre. La branche ainée d’Aquitaine s’éteignit en 1204 avec Aliénor d’Aquitaine, tandis que la branche cadette d’Antioche et de Chypre s’éteignit en 1487 avec Charlotte de Lusignan.

[17] La maison de Toulouse, également dénommée famille des Raimondins, est une famille d’origine franque implantée dans le Languedoc ayant possédé le comté de Toulouse. Son premier représentant fut Foulques de Rouergue, mort après 837, dont les fils Frédelon et Raymond 1er furent les premiers comtes héréditaires de Toulouse de 849 à 863 ; le dernier titulaire du comté en ligne agnatique fut Raymond VII mort en 1249. Cette famille régna donc sur le comté pendant 4 siècles.