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Antigone II Mattathiah dit Antigone l’Hasmonéen

jeudi 7 juillet 2022, par ljallamion (Date de rédaction antérieure : 31 juillet 2011).

Antigone II Mattathiah dit Antigone l’Hasmonéen (vers 80 av. jc-37 av. jc)

Antigone II Mattathiah dit Antigone l'Hasmonéen ("Promptuarii Iconum Insigniorum" de Guillaume Rouille (1518 ?-1589)Dernier fils d’Aristobule II et dernier roi de la dynastie hasmonéenne [1]. Lorsque les Romains, devenus une grande puissance dans la région, succédèrent aux Séleucides [2], ils accordèrent au roi hasmonéen Hyrcan II, une autorité limitée, sous le contrôle du gouverneur romain de Damas [3]. Les Juifs, hostiles au nouveau régime, multiplièrent les insurrections au cours des années suivantes.

C’est Antigone II Mattathiah qui fit la dernière tentative de restaurer la gloire de la dynastie hasmonéenne. Lorsque les Parthes [4] envahissent la Syrie [5] en 40, ils aident Antigone, à prendre le contrôle de la Judée et de Jérusalem [6]. Le but du général parthe Pacorus 1er est de placer à la tête de la Judée un allié capable de défendre la Syrie au sud d’une éventuelle attaque des Romains à partir de l’Egypte.

En 37 av. jc, Antoine fit trancher la tête d’Antigone II Mattathias dans Antioche [7], il fut le premier romain à faire périr un roi de la sorte.

En se servant d’un tel supplice honteux pour un roi, Antoine pensait obscurcir la mémoire d’Antigone et adoucir l’aversion des juifs contre Hérode le Grand. La mort d’Antigone II Mattathias mit fin au royaume des Hasmonéens qui devint une province de l’Empire romain.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Antigone II Mattathiah/ Portail Israël antique et Juifs dans l’Antiquité/ Catégories  : Personnalité du 1er siècle av. jc/ Grand-prêtre d’Israël/ Monarque hasmonéen

Notes

[1] Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de la révolte des Maccabées, que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib lance en 168-167 av. jc et auxquels se joignent les hassidéens. Dans les livres qui n’ont été conservés que par le peuple hébreu, cette dynastie est aussi appelée Maccabées. Mattathias meurt un an après le déclenchement de la révolte. Son fils Judas Maccabée, qui n’est pas l’aîné, lui succède. Après plusieurs batailles, il parvient à s’emparer de Jérusalem et rétablit le culte juif au Temple (déc. 164 av. jc.). Le premier à régner avec le titre de Grand-prêtre est son successeur Jonathan (octobre 152-142 av. jc)

[2] Les Séleucides sont une dynastie hellénistique issue de Séleucos 1er, l’un des diadoques d’Alexandre le Grand, qui a constitué un empire formé de la majeure partie des territoires orientaux conquis par Alexandre, allant de l’Anatolie à l’Indus. Le cœur politique du royaume se situe en Syrie, d’où l’appellation courante de « rois de Syrie ». Les Séleucides règnent jusqu’au 2ème siècle av. jc sur la Babylonie et la Mésopotamie dans la continuité des Perses achéménides.

[3] Damas est l’une des plus anciennes villes continuellement habitées. Elle est aussi la ville la plus peuplée de la grande Syrie (Assyrie) (des traces archéologiques remontent au 4ème millénaire av. jc). Elle est citée dans la Bible, dans le livre de la Genèse, et plusieurs fois dans les Livres des Rois et des Prophètes. Damas connut l’influence de nombreuses civilisations dont celles des Assyriens, Perses, Grecs, Séleucides, Romains, Arabes et Turcs. De la fin du 12ème siècle av. jc à 734 av. jc, elle est la capitale du royaume d’Aram-Damas. Elle fut l’un des berceaux du christianisme et vit saint Paul prononcer ses premières prédications, notamment dans la maison d’Ananie, où celui-ci a ouvert une église domestique dès l’année 37. Cette dernière est la plus vieille de Syrie (aujourd’hui dans le quartier chrétien de Bab Touma). En 635, Damas se soumit aux musulmans et devint la capitale de la dynastie des Omeyyades de 661 à 750. Avec l’adoption de la langue arabe, elle devint le centre culturel et administratif de l’empire musulman durant près d’un siècle. Par la suite, elle demeura un foyer culturel majeur et un pôle économique de premier plan profitant de sa situation géographique privilégiée, à la croisée des chemins de La Mecque, l’Afrique, l’Anatolie, la mer Méditerranée et l’Asie (route de la soie en direction de la Chine et du commerce des épices avec l’Inde).

[4] La Parthie est une région historique située au nord-est du plateau iranien, ancienne satrapie de l’empire des Achéménides et berceau de l’Empire parthe qui domine le plateau iranien et par intermittence la Mésopotamie entre 190 av. jc. et 224 ap. jc. Les frontières de la Parthie sont la chaîne montagneuse du Kopet-Dag au nord (aujourd’hui la frontière entre Iran et Turkménistan) et le désert du Dasht-e Kavir au sud. À l’ouest se trouve la Médie, au nord-ouest l’Hyrcanie, au nord-est la Margiane et au sud-est l’Arie. Cette région est fertile et bien irriguée pendant l’antiquité, et compte aussi de grandes forêts à cette époque.

[5] La Syrie fut occupée successivement par les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et partiellement par les Croisés, par les Turcs Ottomans et enfin par les Français à qui la SDN confia un protectorat provisoire pour mettre en place, ainsi qu’au Liban, les conditions d’une future indépendance politique.

[6] Ville du Proche-Orient que les Israéliens ont érigée en capitale, que les Palestiniens souhaiteraient comme capitale et qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane. La ville s’étend sur 125,1 km². En 130, l’empereur romain Hadrien change le nom de Jérusalem en « AElia Capitolina », (Aelius, nom de famille d’Hadrien ; Capitolina, en hommage au dieu de Rome, Jupiter capitolin) et il refonde la ville. Devenue païenne, elle est la seule agglomération de la Palestine à être interdite aux Juifs jusqu’en 638. Durant plusieurs siècles, elle est simplement appelée Aelia, jusqu’en 325 où Constantin lui redonne son nom. Après la conquête musulmane du calife Omar en 638, elle devient Iliya en arabe, ou Bayt al-Maqdis (« Maison du Sanctuaire »), équivalent du terme hébreu Beit ha-Mikdash (« Maison sainte »), tous deux désignant le Temple de Jérusalem, ou le lieu du voyage et d’ascension de Mahomet, al-Aqsa, où se situait auparavant le temple juif

[7] Antioche est une ville de Turquie proche de la frontière syrienne, chef-lieu de la province de Hatay.