Né à Reims, issu d’une famille de musiciens. Son grand-père, Robert de Grigny est en 1654 organiste de l’église Saint-Pierre-le-vieil de Reims [1], son oncle, Robert de Grigny violoniste du roi à Reims est organiste à l’église Saint-Hilaire de Reims [2], et son père Louis de Grigny est également organiste à Reims.
Il vient se former à Paris auprès de Nicolas Lebègue , et tient les orgues de l’abbatiale de Saint-Denis ou son frère André est prieur de 1693 à 1695.
Marié en 1695 avec la fille d’un négociant parisien, il retourne en 1696 dans sa ville natale ou il devient titulaire des orgues de la cathédrale.
Il publie un seul livre d’orgue en 1699 consistant en une messe et cinq hymnes pour différentes fêtes de l’église (Veni creator, Pange lingua, Verbum supernum, Ave Maris stella, A solis ortus).
Le volume réduit de cette œuvre n’empêche pas Nicolas de Grigny d’être généralement considéré comme un des grands maîtres de l’orgue français. Il y montre une science du contrepoint, un sens de l’harmonie et une profondeur d’inspiration religieuse qui l’égalent aux plus grands, François Couperin et Louis Marchand, ses contemporains.
Jean-Sébastien Bach fut un admirateur fervent de Nicolas de Grigny et recopia à la main l’intégralité de ce livre, qui devait l’influencer, à l’égal de Buxtehude et de Frescobaldi, dans l’élaboration de son œuvre pour orgue. Nicolas de Grigny meurt très jeune à 32 ans à Reims, le 30 Novembre 1703