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Antoinette Bouchard d’Aubeterre

mardi 19 mars 2013

Antoinette Bouchard d’Aubeterre (1532-1580)

Dame de Parthenay-l’Archevêque

Femme de la haute noblesse protestante. Elle est connue comme la mère de Catherine de Parthenay et l’épouse du seigneur protestant Jean V de Parthenay. Elle fut pendant les guerres de religion la première protectrice de François Viète.

Fille de François II Bouchard, baron d’Aubeterre et d’Isabelle de Saint-Seine, elle entre le 9 mai 1553, dans la famille des Parthenay-l’Archevêque en épousant Jean V de Parthenay.

En 1554, elle tient lieu de dame de compagnie à la reine Catherine de Médicis. Peu après, elle accouche d’un fils mort-né.

En 1559, elle obtient la vie sauve d’un pasteur protestant condamné, nommé Fummée. Elle protège les premiers pas de Bernard Palissy.

Lors du siège de Lyon, par le duc de Nemours, qui assiège la ville tenue par son époux, Jean V de Parthenay, pour le compte de Condé, elle écrivit préventivement de la laisser périr plutôt que de trahir leur cause si jamais elle était faite prisonnière.

Ayant entendu dire que les catholiques voulaient s’emparer d’elle et de sa fille pour les conduire sous les murs de Lyon et menacer Soubise de les tuer s’il ne rendait pas la place, elle le « suppliait au nom de Dieu, si d’advanture cela advenoit, de n’estre esmeu de nulle affection naturelle, mais de préférer la gloire de Dieu et son debvoir à la vie d’elle et de sa fille.

À la mort de son époux en 1566, elle se hâte de marier sa fille au baron de Quellenec le 20 juin 1568 au Château du Parc-Mouchamps.

Malheureusement, celui-ci ne peut donner d’héritier et Antoinette d’Aubeterre engage contre son gendre un procès qui défraye les chroniques du temps.

En 1567, elle reçoit en dédicace un livre du poète André de Rivaudeau, qu’elle protège depuis ses études à Poitiers. Ce livre célèbre quatre femmes mythiques, vierges ou mal mariées dont la fille de Jephté, la femme de Putiphar et Cesarée d’Ingrande qui, chacune, ont traversé des épreuves comparables à celles de Catherine de Parthenay.

En 1572, le baron de Quellenec-Soubise est assassiné lors de la nuit de la Saint-Barthélemy. En 1573, elle s’oppose au remariage de sa fille avec le duc René II de Rohan, mais finit par accepter ce mariage après l’entremise de François Viète. La même année, elle perd son frère, François, assassiné dans son lit pour être soupçonné d’avoir organisé l’assassinat du duc Henri de Guise.

En 1577, le 14 février elle tient sur les fonts baptismaux, avec le prince de Condé, au temple de Saint-Yon, Henriette de Rohan, la bossue, fille de René II de Rohan et de Catherine de Parthenay, dont les mœurs feront bien plus tard les délices de Tallemant des Réaux.