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Charles III de Savoie dit le Bon

mercredi 27 février 2013

Charles III de Savoie dit le Bon (1486-1553)

Duc de Savoie et prince de Piémont de 1504 à 1553

Charles III de Savoie dit le Bon Duc de Savoie et prince de Piémont de 1504 à 1553

Né à Chazey-sur-Ain, fils de Philippe II, duc de Savoie et prince de Piémont, et de Claudine de Brosse. Il dut commencer son règne par s’imposer face aux exigences de sa demi-sœur Louise de Savoie, qui voulait hériter du duché, son frère bâtard René qui demandait des fiefs, et son frère Philippe qui soutenait Louise et René. Sans armée et sans grands moyens, il ne réussit pas à avoir une politique extérieure. Il changea régulièrement d’alliance, entre son neveu François 1er et son beau-frère Charles Quint.

Une série de défaites entre 1530 et 1536 le priva de la plupart de ses États, ne lui laissant que le comté de Nice et la Vallée d’Aoste.

Dans le pays de Vaud et le Genevois, l’autorité du duc est mise à mal par un groupe de seigneurs ligueurs qui se nomment Confrérie de la Cuiller et font régner la terreur. En 1530, le duc fit enfermer au château de Chillon, François Bonivard, fils du seigneur de Lunes, qui croupira dans les sous-sols pendant 6 années.

La cité de Genève se révolte et le duc lui impose un blocus, pour s’en dégager, la cité fait appel aux Bernois, qui après quelques tergiversations passent à l’attaque, et conquièrent le Pays de Vaud. Charles III, incapable de réagir, brandit la menace de faire intervenir l’empereur Charles-Quint dont il est le vassal, mais ce dernier est bloqué à Naples.

Profitant de la situation, le roi François 1er réclame l’héritage de sa mère, Louise de Savoie, sur la Bresse et le Faucigny. Il franchit la frontière ouest et ses troupes prennent les capitales, Chambéry, puis Turin, obligeant le duc à se réfugier à Verceil en 1536. Dans les territoires contrôlés par les Bernois, la conversion à la Réforme protestante est générale, bien qu’en majeure partie contrainte, créant de ce fait un fossé cultuel désormais insurmontable.

Après 23 ans de guerre et de diplomatie, la Savoie reviendra sous l’autorité de son duc, mais amputée des territoires annexés par Berne et ses alliés de Fribourg et du Valais. En 1559, après le traité du Cateau-Cambrésis et son mariage avec Marguerite de France, son fils Emmanuel-Philibert de Savoie recouvre son duché, à l’exception de quelques places fortes désormais occupées par des garnisons françaises.