Né à Cashel [1] en Irlande de parents pauvres, fils de Sr de Jonathan Swift, avocat et fonctionnaire anglais.
Après ses années d’université à Trinity College [2] à Dublin, il quitte l’Irlande et rejoint sa mère à Leicester [3] en 1689. Il passa de bonne heure en Angleterre, eut pour protecteur sir William Temple dont on l’a dit parfois le fils adultérin et devint son secrétaire jusqu’en 1695. Son travail lui permis de suivre des cours de théologie et en 1694, il entra dans la carrière ecclésiastique et obtint la prébende de Kilroot [4], puis le doyenné de St-Patrick en Irlande [5], qui lui rapportait plus de 1000 livres sterling. Après la mort de William Temple, il retourne de nouveau en Irlande. En 1701, devenu Tory [6] par principes ou par ses relations avec la cour, il écrivit plusieurs brochures en ce sens, et s’acquit ainsi la faveur du conseil privé de la reine Anne.
A l’époque de la chute de la duchesse de Marlborough en 1711 son crédit s’éleva au plus haut degré. La mort de la reine mit fin à son rôle politique, et il revint en Irlande, où il mourut en 1745.
Il eut des rapports fort bizarres avec 2 femmes qu’il a rendues célèbres et qui toutes 2 l’aimaient vivement, l’une, la belle Stella, qu’il épousa, mais pour ne la traiter que comme une sœur ; l’autre, Esther van Homrigh, qu’il nomme Vanessa dans ses écrits et qui mourut du regret de voir sa rivale préférée.
On a de Swift, outre un grand nombre d’articles politiques dans l’Examiner [7], les Voyages de Gulliver [8] en 1728, le “Conte du Tonneau ou Conte de la mère l’Oie”, “la prophétie de Bickerstoff”,“la Bataille des Bouquins”, “les Lettres de Napier”.
Les Voyages de Gulliver sont une espèce d’allégorie remplie d’allusions aux circonstances et aux personnages politiques de l’époque. Les écrits de Swift, satiriques ou burlesques pour la plupart, l’ont fait surnommer le Rabelais de l’Angleterre.