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Hérode 1er le grand

mardi 21 octobre 2014, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 31 juillet 2011).

Hérode 1er le grand (vers 73 av.jc-4 av.jc)

Roi de Judée de 37 à 4 av. jc

Royaume de Judée sous Hérode le GrandGouverneur de la Galilée pour les Romains en 47, mais dut s’enfuir à Rome à la suite de l’invasion Parthes [1]. Grâce à la faveur de Marc Antoine, il fut proclamé roi de Judée par le Sénat romain en 40, mais il lui fallut faire la conquête de son royaume, où Antigone portait la couronne.

Il reprend pied en Palestine avec l’appui de l’armée romaine victorieuse des Parthes. Il s’empare de Joppé [2], délivre sa famille à Massada [3].

Mal soutenu par le général romain Silo, il doit abandonner l’attaque de Jérusalem. Pendant l’hiver 38 av. jc, maître de la côte, de l’Idumée [4] et de la Samarie [5], il achève de prendre le contrôle de la Galilée en pourchassant les bandes de brigands et maquisards. Comme le général romain Machaeras a une attitude ambiguë, Hérode rencontre Marc Antoine à Samosate [6] et celui-ci donne des instructions précises à Caius Sosius, le gouverneur de Syrie. Pendant l’absence d’Hérode, la situation de ses partisans empire. Joseph, frère d’Hérode, est tué dans une embuscade près de Jéricho, la Galilée se révolte et les notables partisans d’Hérode sont noyés dans le lac de Génésareth [7]. Renforcé par les deux légions de Caius Sosius, Hérode reprend le contrôle de la Galilée et de Jéricho et bat les partisans d’Antigonos près d’Isana

Après 3 ans de guerres acharnée, et avec l’aide des Romains, il prit Jérusalem et fit décapiter Antigone en 37. En 31, Cléopâtre obtint d’Antoine la région de Jéricho et un tribut des Nabatéens [8]. Comme ceux-ci cessèrent bientôt de payer le tribut, Cléopâtre exigea d’Hérode qu’il leur déclara la guerre.

Hérode, ayant vaincu les Nabatéens, rencontre Octave à Rhodes après sa victoire à Actium [9]. Octave confirme la royauté d’Hérode au printemps de l’année 30 et lui restitue la région de Jéricho à laquelle il ajoute Gadara, Hippos, Samarie, Gaza, Anthédon, Joppé et la tour de Straton.

Pour affermir son pouvoir, il fit disparaître les survivants de la dynastie des Asmonéens. Par peur des complots, sa folie passagère l’amène à faire assassiner son épouse Mariamne ainsi que plusieurs de ses enfants. Pour garantir la séparation du culte et de l’État, il retira le pouvoir politique aux prêtres, qui n’eurent plus qu’un rôle spirituel.

Tout acquis personnellement à la civilisation gréco-romaine, il respecta cependant les lois et coutumes juives, bâtisseur, il fit entreprendre de grands travaux, notamment à Jérusalem, où il commença en 20, la reconstruction du Temple. Il restaure la forteresse du Temple et les murailles de Jérusalem, fonde et rebâtit de nombreuses autres villes, Sébaste en Samarie, Panéion, près des sources du Jourdain, Césarée, Phasaélis au nord de Jéricho, ainsi que de nombreuses forteresses, Cypros, Hérodion, Massada, Alexandréion, Hyrcania, Machéronte. Il élève aussi des monuments publics dans plusieurs villes de la côte méditerranéenne, à Tripoli, Ptolémaïs, Byblos, Béryte, Tyr, Sidon, Laodicée, Ascalon, dans les îles Cos, Rhodes, ainsi qu’à Damas, Antioche, Athènes et Sparte.

Il partagea entre ses 3 fils survivant le royaume qu’il avait défendu contre les Parthes et les Arabes.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Hérode Ier le Grand/ Portail Israël antique et Juifs dans l’Antiquité/ Dynastie hérodienne/ Le petit mourre dictionnaire d’histoire universelle édition Bordas 2004 p 631

Notes

[1] La Parthie est une région située au nord-est du plateau iranien, ancienne satrapie de l’empire des Achéménides, berceau de l’Empire parthe qui contrôle le plateau iranien et par intermittence la Mésopotamie entre 190 av.jc et 224 de notre ère. Les frontières de la Parthie sont la chaîne montagneuse du Kopet-Dag au nord, aujourd’hui la frontière entre Iran et Turkménistan, et le désert du Dasht-e Kavir au sud. À l’ouest se trouve la Médie, au nord-ouest l’Hyrcanie, au nord-est la Margiane et au sud-est l’Arie. Cette région est fertile et bien irriguée pendant l’antiquité, et compte aussi de grandes forêts à cette époque.

[2] Tel Aviv

[3] Massada est un site constitué de plusieurs palais et de fortifications antiques perchés sur un socle de granit, situé en Israël au sommet d’une montagne isolée sur la pente est du désert de Judée.

[4] Édom est un petit royaume du Proche-Orient ancien situé au sud de la mer Morte, au sud de la Transjordanie et de la Judée, de part et d’autre de la vallée de la Aravah. Le terme Édom désigne à la fois un peuple, les Édomites, et une région.

[5] Samarie est une ancienne ville de Palestine. C’était la capitale du Royaume d’Israël aux 9ème et 8ème siècles av. jc. Les ruines de la ville sont situées dans les montagnes de Samarie, dans le territoire gouverné par l’Autorité palestinienne, à quelques kilomètres de Naplouse.

[6] Samosate ou Antioche de Commagène est une ancienne cité dont les ruines se situent près de la ville actuelle de Samsat, province d’Adıyaman, en Turquie, près de l’Euphrate.

[7] Le lac de Tibériade, mer de Galilée ou lac de Genézareth est un lac d’eau douce d’une superficie de 160 km2 situé au nord-est d’Israël.

[8] Les Nabatéens étaient un peuple commerçant du sud de la Jordanie et de Canaan, et du nord de l’Arabie, dont les peuplements dans les oasis au temps de Flavius Josèphe ont donné le nom de Nabatène à la région frontalière entre la Syrie et l’Arabie, entre l’Euphrate et la mer Rouge. Leur capitale était la cité troglodytique de Pétra, située aujourd’hui en territoire jordanien. Leur commerce se déroulait principalement entre les oasis, où ils pratiquaient l’agriculture de manière intensive. Ces oasis étaient reliées par des routes commerçantes. Les frontières de cet ensemble n’étaient pas précisément définies. L’empereur romain Trajan soumet les Nabatéens définitivement et les incorpore à l’Empire, où leur culture se dissipe et disparaît.

[9] Le 2 septembre de l’an 31 av. jc pendant la guerre civile romaine qui suit l’assassinat de Jules César, une grande bataille navale se déroule près d’Actium, sur la côte occidentale de la Grèce, dans le golfe Ambracique, au sud de l’île de Corfou. Elle met aux prises les forces d’Octave et celles de Marc Antoine et Cléopâtre. Elle marque la fin de la guerre civile, et la victoire d’Octave. Par son ampleur et ses conséquences, elle est généralement considérée par les historiens comme l’une des batailles navales les plus importantes de l’histoire.