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Michel Eyquem de Montaigne

mardi 27 novembre 2012, par lucien jallamion

Michel Eyquem de Montaigne (1533-1592)

Écrivain et moraliste français

Michel Eyquem de Montaigne Écrivain et moraliste français

Il naquit en 1533 à Montaigne, fils de Pierre Eyquem de Montaigne et de Antoinette de Louppes. Son père, humaniste, ouvert aux idées nouvelles a pour ambition d’élever son âme en toute douceur et liberté. Il entoure l’éducation de son fils d’une grande bonté. Le jeune Montaigne est élevé par un précepteur qui lui enseigne le latin dès le plus jeune âge. Après des études de droit, il devient magistrat. En 1554, il est nommé conseiller à la cour des aides de Périgueux. Puis est nommé Conseiller au Parlement de Bordeaux de 1557 à 1570 ou il y rencontre Étienne de La Boétie qui sera son ami jusqu’à la mort de celui-ci en 1763 à l’âge de 33 ans. Montaigne chantera ses louanges dans un chapitre du livre premier des Essais intitulé "De l’Amitié". En 1561 et 1562, il fait des voyages à la cour, envoyé par le parlement de Bordeaux, en raison des troubles religieux. Il épouse en 1565, à 32 ans, Françoise de la Chassaigne.

En 1568, il hérite, à la mort de son père, des terres et du titre de Montaigne. Respectant son souhait, il publie une traduction de“ la Théologie naturelle” de Raymond Sebond, théologien espagnol. En 1571, à l’âge de 38 ans, il prend la décision de se retirer et de renoncer à ses charges publiques dans la "librairie" de son château pour y lire et écrire. Il n’échappera pas complètement aux troubles de l’Histoire de France mais saura faire preuve à la fois de beaucoup de tolérance et de diplomatie. Pendant la guerre civile qui éclate après la Saint-Barthélemy, il est messager entre les armées catholiques du duc de Montpensier et le parlement de Bordeaux. En 1574, deux ans après la St Barthélemy, Montaigne fait devant le Parlement de Bordeaux un discours remarqué. En 1576, il commence L’Apologie de Raymond de Sebond.

Décoré par le Roi Henri III en 1571 de l’ordre de Saint-michel et nommé Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, honoré aussi par Henri de Bourbon, roi de Navarre et futur Henri IV, en 1577 du titre de Gentilhomme de sa Chambre. En dépit des rhumatismes, de la goutte et de la pierre qui commencent de le diminuer, après avoir publié ses Essais en 2 tomes à Bordeaux en 1580, il part pour un long voyage qui le mène jusqu’à Rome par Paris, Bâle, Munich, Innsbruck et Venise. A Rome, il est reçu par le pape Grégoire XIII, et fait citoyen romain. C’est à Lucques qu’il apprend qu’il a été élu maire de Bordeaux, pour 2 ans. Il rentre, au plus vite, dans la ville qui vient de l’élire. En 1582 paraît une deuxième édition des Essais. A 2 reprises, Henri de Navarre, héritier du trône de France, vient au château de Montaigne. Réélu maire de Bordeaux, qu’il défend contre les ligueurs, il tente de concilier la position du roi de Navarre et celle du gouverneur de Guyenne, au nom du roi de France qu’est le maréchal de Matignon. Il sera embastillé à Paris en 1588 sur ordre indirect d’Henri de Guise, et libéré le même jour sur celui de la Reine mère Catherine de Médicis.

Montaigne est l’homme d’un seul livre, les essais. Son livre se confond avec l’auteur. Il dit d’ailleurs " qui touche l’un, touche l’autre". De 1571, jusqu’à sa mort en 1592, il ne cessera de le retravailler, de le corriger, de l’enrichir. Montaigne mourut à Montaigne le 13 septembre 1592, à 59 ans et demi. Son coeur fut mis en l’Église St Michel et son corps enterré à L’Église des Feuillants à Bordeaux.