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L’histoire pour le plaisir

Roland de Lassus

mardi 27 novembre 2012, par lucien jallamion

Roland de Lassus (1532-1594)

Compositeur franco flamand

Roland de Lassus Compositeur franco flamandNé à Mons, il devint enfant de chœur à Saint-Nicolas-de-Havré. En raison de ses aptitudes vocales, surnommé l’ " Orphée belge " ou le " Prince de la musique " par les musiciens de son époque, il entre vers l’âge de 12 ans au service de Ferdinand Gonzague, vice-roi de Sicile et général de Charles-Quint. Il parcourt la France, et rencontre ainsi à Fontainebleau les musiciens de la chapelle de France, Claudin de Sermisy et Pierre Certon. Puis part pour la Sicile et l’Italie. On le retrouve ensuite à Naples vers 1549-1550, au service de Constantino Castrioto, chevalier de l’ordre de Malte grand amateur de musique. Il réside chez le marquis della Terza, humaniste distingué et poète à ses heures ; auprès de lui, il s’imprègne de culture italienne. Il se rend ensuite à Rome où, en 1553, il devient maître de chapelle à Saint-Jean de Latran. C’est également à Rome qu’il rencontre Palestrina qui exerçait alors à la chapelle Giulia. Ces voyages lui permettent de diversifier sa formation et, notamment, d’étudier à fond l’art italien.

Après son retour en Flandre, où il apprend le décès de ses parents, il passe les années 1555-1556 à Anvers, participant intensément à la vie musicale de la ville et publiant ses premiers recueils de madrigaux et de motets.

C’est d’Anvers, en 1556, qu’il est appelé à Munich où il se voit offrir un poste très convoité de ténor à la chapelle de la cour du duc Albert V de Bavière.

En 1558, il épouse Regina Wäckinger, fille d’une dame de la cour bavaroise, et écrit à Munich les célèbres " Septem Psalmi poenitentiales ". Il prend la direction de la chapelle ducale en 1560 et la garde jusqu’à sa mort.

Quelques voyages en Italie pour recruter des chanteurs, ainsi qu’un voyage à Paris viennent seuls interrompre ce long séjour bavarois. En 1563 il est nommé maître de chapelle de la cour à Munich. Bien qu’il occupe ce poste jusqu’à sa mort, il n’en continuera pas moins à voyager, entretenant des relations avec plusieurs cours européennes.

Sa renommée est alors croissante et ne fera que s’accentuer avec son élévation à la noblesse grâce à l’empereur Maximilien en 1570 et en 1574, le pape Grégoire XIII le nomme chevalier de l’Éperon d’Or.

L’aide matérielle qu’il en retire lui permet de s’éloigner de la vie de cour à partir de 1580, pour se consacrer à son oeuvre religieuse. Reflet de son expérience et de ses voyages, l’oeuvre de Lassus est aussi diverse que prolifique. Il s’est exprimé abondamment dans tous les genres motets, messes, magnificat, madrigaux, chansons françaises, Lieder, hymnes, psaumes, passions.

Le “mirabile Orlando”, “Prince des musiciens de notre temps” est joué à travers toute l’Europe. Parmi les oeuvres profanes, les Madrigaux à 5 voix dominent en nombre et en importance. Contrairement à ses prédécesseurs, il laisse le texte déterminer la forme musicale, conférant ainsi une vérité et une fermeté à un genre d’expression jusque-là plus maniériste. Avec lui, la Chanson française, pittoresque, burlesque, grivoise ou Élégiaque*, apparaît comme la synthèse des différentes illustrations du genre vers le milieu du 16ème siècle, après Janequin. Profondément croyant, il fut très marqué par la Contre-réforme à laquelle il avait ardemment adhéré. Il composera 53 messes et 37 magnificat, mais ce sont les motets qui constituent la part la plus admirable et la plus significative de son oeuvre.

En 1590, victime d’une attaque, il subit une grave dégradation morale et physique. Mais il se remet courageusement à la composition. Il est l’auteur de 2000 pièces aux styles les plus divers : 520 motets, 185 madrigaux, 141 chansons françaises, 86 pièces sur des textes allemands, 29 villanelles, 50 messes, 101 magnificat, 32 hymnes, 13 litanies et 4 passions.

Compositeur prolifique et inspiré aussi bien dans la musique sacrée que profane, il est considéré comme l’un des auteurs les plus éclectiques de son temps. Avec son contemporain Philippe de Monte, il est le maître de l’art musical flamand de la fin du 16ème siècle. Il a une importance considérable dans l’histoire de la musique car il symbolise le point culminant de la brillante époque de la polyphonie franco flamande.

Il est considéré comme le plus illustre polyphoniste du 16ème siècle et l’un des plus grands musiciens de tous les temps. Il est enseveli au cimetière franciscain de Munich.

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