Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 15ème siècle > Les bâtards royaux et le pouvoir

Les bâtards royaux et le pouvoir

dimanche 25 novembre 2012

Les bâtards royaux et le pouvoir

Turbulents, ambitieux, et conspirateurs. Sous l’Ancien Régime, le sort des bâtards nés dans le peuple n’était guère enviable mais il s’améliorait à mesure que s’élevait la classe sociale de leurs pères. En effet, en bien des châteaux, les enfants naturels étaient élevés avec les légitimes. Dans l’immense lignée des Capétiens, le bâtard, s’il était reconnu, bénéficiait partiellement du prestige et même du caractère sacré, quasi magique "Sang de France". Il était d’ailleurs soumis à la hiérarchie dynastique. C’est ainsi qu’il y eut entre autres un "Grand" Bâtard de Bourgogne, un "Grand" Bâtard de Bourbon. Ce titre dû à l’aînesse ne donnait naturellement aucun droit à la succession royale ou ducale.

Mais le plus illustre des bâtards fut celui que la postérité devait connaître sous le nom duc comte de Dunois bien qu’il ait reçu ce titre seulement à 36 ans. Jusque là, il se nommait fièrement, Bâtard d’Orléans. C’était en effet le fils naturel de Louis duc d’Orléans, lui-même fils cadet de Charles V, ce qui, par le sang, faisait de lui un cousin germain de Charles VII dont il épousa la cause pendant la dernière partie de la guerre de Cent Ans.

Cependant il faut dire que, s’il défendit vaillamment Orléans contre les Anglais, ce fut moins par loyalisme envers le "roi de Bourges" que pour sauvegarder le bien de son demi-frère le poète Charles d’Orléans, prisonnier depuis la bataille d’Azincourt. Il commençait à désespérer quand surgit l’armée de secours conduite par Jeanne d’Arc.

Les rapports du jeune prince et de la bergère furent d’abord orageux. Mais, tandis qu’ils se disputaient de la meilleure stratégie à suivre, le vent qui soufflait sur la Loire et qui était le principal sujet de leur querelle changea subitement de direction, donnant raison à la jeune fille. Le Bâtard regarda cela comme un miracle, dès lors, crut en la Pucelle, combattit à ses côtés et, beaucoup plus tard, déposa en sa faveur lors de son procès en réhabilitation. Bien qu’au cours de sa longue carrière, Dunois s’alliât 2 fois aux féodaux, la première contre Charles VII, la seconde contre Louis XI, il contribua à la libération de la France et servit utilement le roi en son Conseil. Il fut l’ancêtre des ducs de Longueville dont le dernier s’éteignit sous Louis XIV.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de histoire du 15ème siècle/ Le 15ème siècle en France (archives Ljallamion, petit mourre, encyclopédie imago mundi, l’histoire, ect....)