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Des ordonnances nouvelles pour le métier d’Épicier

samedi 24 novembre 2012

Des ordonnances nouvelles pour le métier d’Épicier

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Une épicerie au 15ème siècle

En 1450, les maîtres épiciers sont reçus à la cour du prévôt. Ils sont venus réclamer un règlement de fabrication et de vente, et là encore nous retrouvons les anciens épiciers chandeliers du 14ème siècle représentés par leurs maîtres Jean Chevart, Guillaume dit de Paris, Colin Laurens, Jean Bachelier et Jean Asselin. Le règlement qu’ils obtiennent porte sur la fabrication des bougies ou cierges et la vente des “saulces ou espicerie” qu’ils débitaient dans leurs “ouvroirs”. La bougie doit être faite moyennant 10 bougies à l’once à peine de confiscation. le fabricant devait de plus y imprimer sa marque personnelle préalablement déposée au bureau des jurés et chez le prévôt, pour qu’il fût très facile de retrouver les délinquants en cas de fraude.

Les épiciers tenant et vendant “saulces, comme canneline, saulce vert, saulce rapée, saulce chaude, saulce à composte, moustarde et aultres saulces”, devront les composer de bonne qualité à peine de 10 sols d’amende, suivant les ordonnances “du mestier des saulces”. Les épiciers forains devaient faire visiter leurs marchandises par les jurés avant que de les mettre en étal. Ceux-ci étaient tenus de déférer à cette invitation d’examen dans la journée du lendemain au plus tard. Quant aux épiciers établis dans les villes, ils ne pouvaient rien acheter aux forains avant la visite des jurés.

Vers le milieu du 14èmesiècle, grâce au négoce avec les pays du Levant, les épiciers se fournissaient plus facilement de drogues et produits levantins dont la mode s’empara. Il fut alors de bon ton de s’offrir réciproquement des “espices ou drogues” en cadeau, et il arriva souvent que pour hâter les juges somnolents, le client riche recourut à ces “blandices”. Les magistrats acceptèrent d’abord timidement, puis ouvertement, si bien qu’en moins d’un demi-siècle les épices se payaient couramment en toutes causes. En 1483, les choses en étaient arrivées à un tel point que tout le monde des plaideurs réclamait à grands cris une taxe qui limitât un peu les extorsions des juges. Alors le nom seul était demeuré, mais les épices s’étaient changées en bons deniers comptants.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de histoire du 15ème siècle/ Le 15ème siècle en France (archives Ljallamion, petit mourre, encyclopédie imago mundi, l’histoire, ect....)