Issu d’une famille d’origine picarde, financier, neveu de Colbert, il étudie dans un collège de Jésuites, à Reims, la ville des Colbert. Il est d’abord employé par son oncle Jean-Baptiste Colbert et entre au Conseil des Finances en 1672 et devient conseiller au Parlement de Paris. Il poursuit son ascension, maître des requêtes en 1674 puis conseiller d’Etat et intendant des finances en 1678. Après une longue disgrâce débutée en 1683 dans le cadre d’une affaire de refonte monétaire, il est nommé directeur des finances en 1703, puis contrôleur général des finances le 20 février 1708, succédant à Michel Chamillart.
Il trouve une situation financière très difficile, avec la nécessité de financer la Guerre de Succession d’Espagne au moment où sévit la grande famine de 1709. Pour soutenir l’effort de guerre, il associe les expédients habituels, aliénations de domaines, vente d’offices, rachats de capitation, manipulations monétaires et des décisions novatrices. Ainsi, en 1710, il organise la levée de l’impôt du dixième, frappant tous les revenus, et de ce fait impôt très critiqué par les 2 premiers ordres du royaume.
En dépit des succès remportés par le contrôleur général dans sa mission, la noblesse l’associe à l’impopularité du dixième ce qui lui vaut d’être renvoyé par le Régent dès le lendemain de la mort de Louis XIV le 2 septembre 1715.
Il rédigea pour se défendre un Mémoire sur l’administration des finances depuis 1708 jusqu’en 1715 adressé au Régent.
Il épouse en 1673 Madeleine Béchameil, fille d’un financier et cousine éloignée.