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L’histoire pour le plaisir

Pierre de Ronsard

lundi 19 novembre 2012, par lucien jallamion

Ronsard (1524-1585)

Poète

Ronsard Poète

Son père Loys Ronsard accompagna François 1er dans les guerres d’Italie et en rapporta de nouveaux goûts en architecture, que l’on retrouva dans son manoir de la Poissonnière à Couture sur Loir en Vendômois, où naît le futur poète. Ce dernier apprend de bonne heure à déchiffrer les inscriptions mi-latines mi-française que l’on voit sur les façades des châteaux de la renaissance. Celles-ci juxtaposant devises chrétiennes et païennes. C’est entre ces deux pôles, religion et joies de la vie, qu’il évoluera toute son existence. Tout enfant il fréquente le manoir voisin de Bonaventure où Antoine de Bourbon, père de Henri IV venait festoyer. Son père l’inscrit au cours de l’année 1533 au collège de Navarre. Mais ses résultats étant catastrophiques, au bout de 6 mois son père fit jouer ses relations pour le faire entrer à l’âge de 12 ans comme page à la cour de France auprès de nombreux personnages de l’aristocratie.

La fille de François 1er ayant épousé le roi d’Écosse, il est désigné pour l’accompagner. Malheureusement, elle meurt peu après de phtisie en mars 1537. Il reste encore un peu en Écosse puis prend le chemin du retour vers la France en passant par l’Allemagne où il séjournera, en 1540, pendant 3 mois, chez son cousin humaniste et diplomate Lazare de Baïf et assistera en sa compagnie à la diète de Haguenau, puis par la Flandre pour arriver en Alsace et devient page du nouveau dauphin qui lui confie des missions diplomatiques en Allemagne et au Piémont. A 18 ans il abandonne la carrière diplomatique et la vie de cour. De retour à la Poissonnière, il fait la connaissance de Paul Duc qui lui fera découvrir Virgile et Horace. C’est là qu’il commence à imiter, certes sans grande réussite, ces 2 hommes illustres en écrivant des vers en latin. C’est ainsi qu’il décide de tenter d’écrire en français, et ce malgré la volonté de son père qui voudrait l’inscrire à l’université de Paris au cours de la faculté de décrets.

En 1543, avec son père il séjournent quelques temps au Mans lors des obsèques de Guillaume du Bellay. En mars, il reçoit la tonsure de clerc afin de pouvoir percevoir une source de revenu, celui des ecclésiastiques. C’est à cette occasion qu’il rencontre pour la première fois Jacques Peletier du Mans, le secrétaire de l’évêque René du Bellay.

L’année suivante, en 1544, son père décède. Il décide alors de partir chez Lazare de Baïf. C’est ce dernier qui arrivera à le convaincre de suivre les cours de grecs dispensés par Dorat. Puis, en 1545, c’est au tour de sa mère de s’éteindre. Peu de temps après, il fait la rencontre de Cassandre Salviati à Blois. Cette dernière épousera en 1546, Jean de Peigné, seigneur de Pray.

Entre temps, il devient admiratif des oeuvres littéraires de Clément Marot et se donne comme défi de devenir l’égal de ce dernier en réalisant la version française des “Odes Épicuriennes d’Horace”. Cette même année, il demande l’avis à Jacques Peletier du Mans sur ses essais d’odes horatiennes. Ses débuts sont prometteurs. D’ailleurs, la première ode parue de Ronsard intitulée “L’Ode à Peletier du Mans” se trouve dans l’ouvrage de cet ami en 1547.

Puis, il descend à Paris, au collège de Coqueret. Il y suit alors l’enseignement de Jean Dinemandi dit Dorat, poète et humaniste mais aussi le principal du collège. C’est là qu’il trouvera tous ceux qui formeront avec lui la Brigade puis par la suite la Pléiade. Il s’agit de Joachim du Bellay, Etienne Jodelle, Jacques Peletier du Mans, Pontus de Tyard, Dorat, Jean Antoine de Baïf et Rémi Belleau. Il se retrouve très vite le premier de son école. Rien n’aurait pu laisser prévoir quelques années plus tôt son talent pour les lettres et la poésie.

Cette année, c’est aussi la disparition de Lazare de Baïf et de François 1er et son compagnon d’adolescence devient Henri II. Alors il reprend la vie de cour, courtisant le cardinal de Châtillon Odet de Coligny, le cardinal de Lorraine, les grands seigneurs. A la mort du roi Henri II en 1559, il voit monter sur le trône les princes qu’il a vu grandir, François II d’abord avec son épouse Marie Stuart, puis Charles IX. Mentor de Charles IX, celui-ci le comble de présent. Il se met à collectionner les bénéfices ecclésiastiques, prieuré de Vendômois ou de Touraine. En 1572, il publie 4 chants de la Franciade sur les 24 promis au roi. A la mort de Charles IX en 1574, le frère de ce dernier Henri III revient de Pologne pour recueillir sa succession.

Ronsard qui le connaît depuis l’enfance espère jouer auprès de lui un rôle encore plus important que sous Charles IX. Mais celui-ci, le tient à l’écart et dès lors il se consacre à la réédition de ses œuvres et à la gestion de ses prieurés. Quand en 1584 le duc d’Anjou dernier frère du roi meurt, il est l’un des premier à comprendre que le successeur d’Henri III ne pourra être qu’Henri le Béarnais qu’il connaît et apprécie. Malheureusement il ne le verra pas monter sur le trône, après plusieurs mois de souffrance il s’éteint à Saint Cosme le surlendemain de noël 1585 dans son prieuré de Saint Cosme près de Tours.

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