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Marsilio Ficino dit Marsile Ficin

dimanche 18 novembre 2012

Marsilio Ficino dit Marsile Ficin (1433-1499)

Poète et philosophe italien

Né à Figline Valdarno en Toscane, fils d’un médecin renommé, il suit son père à Florence lorsque celui-ci va exercer à l’hôpital Santa Maria Nuova. Il se destine à la médecine, mais ses études lui font découvrir la philosophie, vers laquelle le pousse l’humaniste Cristoforo Landino. Il reçut sa première instruction dans sa ville natale et fit ses études à Bologne. Il étudia dès sa première jeunesse avec ardeur la langue grecque et la philosophie de Platon, auquel il voua, pour le reste de sa vie, un véritable culte. De retour à Florence, il sut faire partager son enthousiasme pour le grand philosophe de l’Antiquité, à son protecteur Cosme de Médicis.

Très tôt mis à l’étude de Galien, d’Hippocrate, d’Aristote, d’Averroès et d’Avicenne, c’est tout jeune encore, comme il le raconte lui-même dans les préfaces au De vita triplici et à l’édition de Plotin, que Ficin avait trouvé un second père « selon Platon » en Cosme de Médicis, banquier, lettré et fondateur de dynastie qui allait régner sur Florence.

À la suite du concile de Florence, convoqué en 1439 par le pape Eugène IV, pour rapprocher les Églises d’Orient et d’Occident, plusieurs savants grecs, venus pour cet événement, se fixèrent en Toscane. Cosme de Médicis et son cercle intellectuel connurent, à cette occasion, le philosophe néoplatonicien Gemiste Pléthon, dont les discours sur Platon et les mystiques d’Alexandrie avaient tellement fasciné la société lettrée de Florence qu’on l’avait appelé le second Platon. En 1459, Marsile Ficin devint l’élève de Jean Argyropoulos qui enseignait la langue et la littérature grecques. Auteur et traducteur fécond, doué d’un sens de la pensée antique tellement hors du commun qu’aujourd’hui encore ses interprétations peuvent parfois guider l’érudition moderne, Marsile Ficin a donc édité en latin, c’est-à-dire restitué à l’Occident, Platon, Plotin, Porphyre de Tyr, Jamblique, Synésios, Proclus, Priscien de Lydie et Hermès Trismégiste.

Son œuvre de traducteur et d’exégète du platonisme eut une importance considérable dans l’Europe de la Renaissance. Son œuvre personnelle est un effort de conciliation entre la révélation chrétienne et la « théologie platonicienne ». Contrairement à ce que recommandait le philosophe polythéiste Gemiste Pléthon, Marsile Ficin tenta une synthèse du christianisme et du platonisme. Il s’oppose ainsi à l’aristotélisme des écoles de son époque qu’il accuse de détruire la religion. Ficin, en s’appuyant sur la tradition platonicienne, élabore une nouvelle apologétique, fondée sur une « pia philosophia » et une « docta religio ».

L’ouvrage principal de Marsile Ficin est son traité sur l’immortalité de l’âme, Theologia Platonica de immortalitate animae.

Dans la quête du retour à l’Antiquité, Marsile Ficin porta un grand intérêt à l’astrologie, ce qui l’amena à entrer en conflit avec l’Église romaine. En 1489, il fut accusé de sorcellerie par le pape Innocent VIII et échappa de peu aux rigueurs de l’Inquisition.

Il meurt en 1499. il fut le précepteur du petit-fils de Cosme de Médicis, Laurent de Médicis, ainsi que du philosophe humaniste italien Jean Pic de la Mirandole.

C’est l’un des philosophes humanistes les plus influents de la Première Renaissance italienne. Il dirigea l’Académie platonicienne de Florence, fondée par Cosme de Médicis en 1459, et il eut pour disciples et collègues de travail Jean Pic de la Mirandole, Ange Politien et Jérôme Benivieni.

Il a traduit et commenté l’œuvre de Platon et de Plotin, il connaissait l’œuvre d’Aristote, il s’intéressa aussi à l’occultisme, et fut ainsi le représentant majeur du néoplatonisme médicéen. Sa philosophie, composition intime de métaphysique, de religion et d’esthétique, fit autorité de son temps.