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Claude Goudimel

mercredi 14 février 2024, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 15 novembre 2012).

Claude Goudimel (1514-1572)

Compositeur français

Claude Goudimel compositeur français de la Renaissance Il commença à écrire de la musique lorsqu’il était encore étudiant à l’université de Paris [1].

En 1551 il partit travailler comme correcteur d’épreuves pour l’imprimeur Nicolas Du Chemin. Par la suite il devint rédacteur et associé de Du Chemin durant 4 ans. Il a écrit de nombreuses messes, Magnificat, et motets [2].

Il s’est déplacé à Metz [3] autour de 1557, et y vécu environ 10 ans. Il est devenu Huguenot [4] autour de 1560. Il fut tué à Lyon durant le massacre de la Saint Barthélemy [5].

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P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Laurent Guillo, Les éditions musicales de la Renaissance lyonnaise. Paris : Klincksieck, 1991.

Notes

[1] L’université de Paris était l’une des plus importantes et des plus anciennes universités médiévales. Apparue dès le milieu du 12ème siècle, elle est reconnue par le roi Philippe Auguste en 1200 et par le pape Innocent III en 1215. Elle acquiert rapidement un très grand prestige, notamment dans les domaines de la philosophie et de la théologie. Constituée comme l’association de tous les collèges parisiens situés sur la rive gauche, elle assurait la formation de tous les clercs, c’est-à-dire de tous les cadres et agents administratifs des institutions royales (conseil d’État, parlements, tribunaux, cours des comptes, impôts, etc.) et ecclésiastiques (enseignement, hôpitaux, libraires, recherche, évêques, abbés).

[2] Un motet est une composition musicale apparue au 13ème siècle, à une ou plusieurs voix, avec ou sans accompagnement musical, courte et écrite à partir d’un texte religieux ou profane. Ce genre musical à deux voix atteignit son apogée à la fin du 12ème siècle, avec l’école de Notre Dame de Paris et ses maîtres, Léonin et Pérotin. Le motet a remplacé le conduit. Au début du 16ème siècle, le motet s’enrichit grâce à Josquin Desprez et atteint son apogée avec Palestrina. Le nombre des voix était le plus souvent de quatre, mais pouvait atteindre six, huit, et même douze. À l’extrême, le motet Spem in alium de Thomas Tallis ne compte pas moins de 40 voix indépendantes. En France, le motet fut illustré, notamment, par Henry Du Mont et Pierre Robert, sous-maîtres de la Chapelle de Louis XIV ; sous l’égide de Louis XIV, Lully, puis Delalande, inaugurèrent le « grand motet » ou « motet à grand chœur », équivalent de l’antienne (anthem) des Anglais et de la cantate des Allemands.

[3] Metz est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine. Préfecture de département. Metz et ses alentours, qui faisaient partie des Trois-Évêchés de 1552 à 1790, se trouvaient enclavés entre la Lorraine ducale et le duché de Bar jusqu’en 1766.

[4] protestant

[5] Le massacre de la Saint-Barthélemy est le massacre de protestants déclenché à Paris, le 24 août 1572, jour de la saint Barthélemy, prolongé pendant plusieurs jours dans la capitale, puis étendu à plus d’une vingtaine de villes de province durant les semaines suivantes. Cet événement des guerres de Religion résulte d’un enchevêtrement complexe de facteurs, aussi bien religieux et politiques que sociaux. Il est la conséquence des déchirements militaires et civils de la noblesse française entre catholiques et protestants, notamment de la vendetta entre le clan des Guise et celui des Châtillon-Montmorency. Il est le résultat d’une sauvage réaction parisienne, ultra-catholique et hostile à la politique royale d’apaisement. Il reflète également les tensions internationales entre les royaumes de France et d’Espagne, avivées par l’insurrection aux Pays-Bas. Pendant longtemps, la tradition historiographique a fait du roi Charles IX et de sa mère, Catherine de Médicis, les principaux responsables du massacre. Faute de sources, les historiens sont restés longtemps partagés sur le rôle exact de la couronne. Ils retiennent aujourd’hui que seuls les chefs militaires du clan protestant étaient visés par l’ordre royal. Dès le matin du 24 août, Charles IX avait ordonné l’arrêt immédiat des tueries mais, dépassé par la fureur du peuple, il n’avait pu les empêcher.