Il fut un des compositeurs pour orgue des plus importants de la première moitié du 17ème siècle. Il est né à Ferrare [1]. Issu d’une famille aisée, celle-ci cultiva ses dons extraordinaires pour l’orgue. Il comptait parmi ses amis Luzzasco Luzzaschi , qui lui prodigua son enseignement. Son père était un musicien de Ferrare. Il fut nommé organiste à della Morte en 1597 à l’âge de 14 ans. A Rome en 1604 il fut remarqué par la famille Bentivoglio. Il fut admis à Académie de Sainte Cecilia [2] en 1604 et devint organiste de Sainte Maria à Trastevere [3] en 1607.
Il travailla avec Guido Bentivoglio , Lorsqu’en 1607 celui-ci fut nommé nonce apostolique en Flandre, il l’emmena à Bruxelles. Pendant ce séjour, qui dura 10 mois, ce dernier publia des madrigaux à 5 voix. Rentré en Italie en 1608, et protégé par Enzo Bentivoglio , il fit éditer à Milan son premier livre de fantaisies à 4 voix. Il prit ensuite les fonctions d’organiste à Saint-pierre de Rome. L’année suivante Bentivoglio, espérant gagner les services d’une soprano de grand talent, tenta d’arranger un mariage entre Frescobaldi et l’une des filles de Caccini. Mais la réputation de Frescobaldi était telle qu’il reçut de Florence une proposition de même nature, ce qui pour quelque temps bloqua la situation.
Il maintint son association avec Saint-pierre durant toute sa carrière, malgré des changements d’employeurs qui au demeurant lui permirent de s’absenter plusieurs fois, 3 mois à la cour du grand-duc de Toscane. Plus tard, il accepta des élèves, parmi lesquels Froberger, Johann Kaspar Kerll et Franz Tunder . De 1612 à 1628, il eut comme mécène l’influent cardinal Pietro Aldobrandini et, à son retour de Florence en 1634, la puissante famille Barberini. On l’entendit fréquemment aux académies musicales du clergé et de l’aristocratie romaine.
Les Fiori musicali pour orgue en 1635 constituent le plus célèbre recueil de Frescobaldi, mais ceux de sa période Aldobrandini, toccatas pour clavecin, ricercares et canzoni franzesi de 1615, capriccios de 1624 et toccatas et canzones pour clavecin et pour orgue de 1627, contiennent certaines de ses œuvres. Un autre recueil “de Canzoni alla francese” parut en 1645 à titre posthume.