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L’histoire pour le plaisir

Girolamo Frescobaldi

vendredi 9 août 2013 (Date de rédaction antérieure : 30 octobre 2012).

Girolamo Frescobaldi (1583-1643)

Compositeur italien

Girolamo Frescobaldi Compositeur italien

Il fut un des compositeurs pour orgue des plus importants de la première moitié du 17ème siècle. Il est né à Ferrare [1]. Issu d’une famille aisée, celle-ci cultiva ses dons extraordinaires pour l’orgue. Il comptait parmi ses amis Luzzasco Luzzaschi , qui lui prodigua son enseignement. Son père était un musicien de Ferrare. Il fut nommé organiste à della Morte en 1597 à l’âge de 14 ans. A Rome en 1604 il fut remarqué par la famille Bentivoglio. Il fut admis à Académie de Sainte Cecilia [2] en 1604 et devint organiste de Sainte Maria à Trastevere [3] en 1607.

Il travailla avec Guido Bentivoglio , Lorsqu’en 1607 celui-ci fut nommé nonce apostolique en Flandre, il l’emmena à Bruxelles. Pendant ce séjour, qui dura 10 mois, ce dernier publia des madrigaux à 5 voix. Rentré en Italie en 1608, et protégé par Enzo Bentivoglio , il fit éditer à Milan son premier livre de fantaisies à 4 voix. Il prit ensuite les fonctions d’organiste à Saint-pierre de Rome. L’année suivante Bentivoglio, espérant gagner les services d’une soprano de grand talent, tenta d’arranger un mariage entre Frescobaldi et l’une des filles de Caccini. Mais la réputation de Frescobaldi était telle qu’il reçut de Florence une proposition de même nature, ce qui pour quelque temps bloqua la situation.

Il maintint son association avec Saint-pierre durant toute sa carrière, malgré des changements d’employeurs qui au demeurant lui permirent de s’absenter plusieurs fois, 3 mois à la cour du grand-duc de Toscane. Plus tard, il accepta des élèves, parmi lesquels Froberger, Johann Kaspar Kerll et Franz Tunder . De 1612 à 1628, il eut comme mécène l’influent cardinal Pietro Aldobrandini et, à son retour de Florence en 1634, la puissante famille Barberini. On l’entendit fréquemment aux académies musicales du clergé et de l’aristocratie romaine.

Les Fiori musicali pour orgue en 1635 constituent le plus célèbre recueil de Frescobaldi, mais ceux de sa période Aldobrandini, toccatas pour clavecin, ricercares et canzoni franzesi de 1615, capriccios de 1624 et toccatas et canzones pour clavecin et pour orgue de 1627, contiennent certaines de ses œuvres. Un autre recueil “de Canzoni alla francese” parut en 1645 à titre posthume.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Jean-Marc Warszawski/ musicologie/Biographies/frescobaldi

Notes

[1] Ferrare est une ville italienne de la province de Ferrare en Émilie-Romagne. Située dans le delta du Pô sur le bras nommé Pô de Volano, la cité actuelle remonte au 14ème siècle, alors qu’elle était gouvernée par la famille d’Este. Sans héritier mâle, en 1597 Ferrare fut déclarée fief vacant par le pape Clément VIII. Par la Dévolution de 1598, la ville et son territoire, abandonnés par les Este passent sous le contrôle politique et administratif direct du Saint-Siège jusqu’à son intégration dans le Royaume de Sardaigne en 1859.

[2] L’Académie nationale Sainte-Cécile, en italien Accademia nazionale di Santa Cecilia, est une institution musicale italienne actuellement située à Rome en Italie. Créée en 1585 par la bulle papale Ratione congruit émise par Sixte V, elle est l’une des plus anciennes sociétés musicales au monde.

[3] La basilique Sainte-Marie-du-Trastevere est l’une des plus anciennes églises de Rome, située dans le quartier du Trastevere. En 1140-1143, l’église est reconstruite sur ses anciennes fondations par le pape Innocent II. Un transept y est ajouté et l’abside est décorée de mosaïques. Les chapiteaux ioniques, richement sculptés, en remploi dans la nef, ont été récupérés dans les ruines des Thermes de Caracalla et du temple voisin d’Isis sur le Janicule. Quand, au cours du 19ème siècle, des étudiants identifient, sur leurs décors sculptés, les visages d’Isis, de Sarapis et de Harpocrate, le pape Pie IX fait marteler les visages offensants lors d’une restauration en 1870.