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Béatrice de France

mercredi 1er mars 2023, par ljallamion (Date de rédaction antérieure : 20 octobre 2012).

Béatrice de France (vers 938-vers 988)

Fille deHugues le Grand, duc de France, et de Hedwige de Saxe, sœur de Hugues Capet, qui devint roi de France en 987, et nièce par sa mère de l’empereur Otton 1er et de Brunon, archevêque de Cologne [1] et duc de Lotharingie [2].

Fiancée en 951 à Frédéric 1er de Bar de la maison d’Ardennes [3], elle l’épousa en 954 et lui apporta en dot les revenus lorrains de l’Abbaye de Saint-Denis [4], dont l’abbaye de Saint-Mihiel [5]. Ces terres ainsi que d’autres acquisitions de Frédéric lui permirent de fonder le comté de Bar [6]. En 959, Frédéric devint vice duc de Haute Lotharingie, et reçut le titre de duc de Haute Lotharingie [7].

Veuve en 978, elle fut régente du duché au nom de son fils Thierry jusqu’en 987.

P.-S.

Source : wikipedia.org Portail de la France Catégories : Princesse de sang royal française

Notes

[1] Le diocèse de Cologne, en Allemagne, fut fondé au 4ème siècle et devint archidiocèse métropolitain de rite romain au 8ème siècle. Au 13ème siècle, l’archevêque de Cologne prend le rang prestigieux de Prince Électeur du Saint Empire, le territoire de l’archevêché se muant en Électorat de Cologne.

[2] La Lotharingie désigne le royaume de Lothaire II du latin Lotharii Regnum, arrière-petit-fils de Charlemagne. Il fut constitué en 855. Après sa mort, elle fut l’enjeu de luttes entre les royaumes de Francie occidentale et de Francie orientale, avant d’être rattachée au Saint Empire romain germanique en 880. Il devint un duché au début du 10ème siècle. Dans la deuxième moitié du 10ème siècle, le duché fut scindé en un duché de Basse Lotharingie et un duché de Haute Lotharingie, qui deviendra la Lorraine.

[3] La Maison d’Ardenne ou Wigéricides, est la dynastie comtale post-carolingienne issue agnatiquement du comte palatin de Lotharingie, Wigéric de Bidgau d’Ardenne ; c’est l’une des premières familles nobles européennes médiévales documentées

[4] L’ancienne abbaye royale de Saint-Denis est associée à l’histoire du monde franc. L’église abbatiale a été dénommée « basilique » dès l’époque mérovingienne. L’église s’élève sur l’emplacement d’un cimetière gallo-romain, lieu de sépulture de saint Denis martyrisé vers 250. Le transept de l’église abbatiale, d’une ampleur exceptionnelle, fut destiné à accueillir les tombeaux royaux. Elle fut ainsi la nécropole des rois de France depuis les Robertiens et Capétiens directs, même si plusieurs rois mérovingiens puis carolingiens avaient choisi avant eux d’y reposer. En 858, le monastère de Saint-Denis qui subit plusieurs rapines de la part des Vikings qui assiègent Paris. Le Vendredi Saint 3 avril 858, deux bandes normandes partent de Jeufosse à cheval en se dirigeant, l’une vers l’abbaye de Saint-Denis, l’autre vers l’abbaye de Saint-Germain-des-Près, pour capturer leurs abbés et demander une forte rançon. A Saint-Denis, plusieurs hommes d’Église sont enlevés dont l’abbé et son demi-frère Gauzlin (834-886), évêque de Paris4. De façon générale, le ixe siècle siècle est marqué par de nombreux troubles causés par les raids des vikings remontant par la Seine jusqu’à Paris et ses alentours. En 867, l’implication dans la vie politique et le prestige des abbés est tel que Charles II le Chauve s’approprie le titre d’abbé de Saint-Denis. En 869, Charles II le Chauve devant la menace des invasions des Vikings fortifia le monastère.

[5] Saint-Mihiel se situe au centre du département de la Meuse, à mi-chemin entre Bar-le-Duc et Verdun, à 30,1 km au nord-est de la préfecture du département, Bar-le-Duc, à 32,5 km au sud-est de Verdun et à 51,2 km au nord-ouest de Nancy. Saint-Mihiel est à l’origine le lieu d’une abbaye, dont le site primitif est situé à la ferme Saint-Christophe, environ sept kilomètres plus à l’est de la ville en direction de Woinville, vers le ruisseau de la Marsoupe. À l’époque, le petit hameau de quelques habitations et quelques fermes est connu sous le nom de Godonécourt. Avec le développement de la christianisation, Godonécourt se dote d’une paroisse dont l’église est dédiée aux saints Cyr et Julitte. La paroisse dépend de l’évêque de Verdun, et fait partie de l’archidiaconé de la Rivière (c’est-à-dire de la vallée de la Meuse), qui, avec celui de la Woëvre, de l’Argonne et de la Princerie compose le territoire dépendant de l’évêque de Verdun. À la fin de la période franque, ce domaine appartient au comte Vulfoad ou Vulfoald, un seigneur qui habite le château de Trognon, situé sur les hauteurs de Heudicourt. Avec sa femme Adalsinde, il est à l’origine de la fondation de l’abbaye en 709, qu’il dote de nombreux biens, ce qui est attesté dans une charte de donation datée de la quinzième année du règne de Childebert, conservée jusqu’en 1791 aux archives de l’abbaye. En 755, Pépin le Bref donne ce domaine, qu’il vient de confisquer à Vulfoad, à Fulrad, abbé de Saint-Denis. Vulfoad avait été accusé de trahison et condamné à mort, avant d’être gracié par Fulrad. L’abbé Fulrad y installe un monastère dédié à saint Michel.

[6] Relevant à la fois du Saint Empire romain germanique mais aussi du domaine royal de France (partie du duché située à l’ouest de la Meuse), le comté, puis duché de Bar, fut formé au 10ème siècle par Ferry d’Ardennes, frère de l’évêque de Metz Adalbéron. Il fut annexé par la France en 1766. Ses villes principales étaient Bar-le-Duc, la capitale, Pont-à-Mousson sur la Moselle, au pied du château de Mousson, Briey et Longwy. Ses frontières bordaient le comté de Champagne, la principauté épiscopale de Verdun, le comté puis duché de Luxembourg, la principauté épiscopale de Metz, le duché de Lorraine et la principauté épiscopale de Toul.

[7] Le duché de Haute-Lotharingie deviendra le duché de Lorraine, mentionné comme tel en 1047. Les ducs (pour les descendants de Gérard d’Alsace et ceux des Maisons de Vaudémont et d’Anjou jusqu’en 1737) se succédèrent jusqu’en 1766, date de l’annexion par la France où le trône ducal fut occupé par Stanislas Leszczynski, souverain polonais détrôné profitant de la vacance du trône lorrain suite au mariage du dernier duc de la maison de Lorraine, François III, avec la future impératrice d’Autriche Marie-Thérèse.