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L’histoire pour le plaisir

Josquin des Prés

mardi 16 octobre 2012, par lucien jallamion

Josquin des Prés (1440-1521) Musicien

Il est né dans la ville de Beaurevoir proche de Saint Quentin. Chanteur à la collégiale de Saint-Quentin où il fut peut-être l’élève d’Ockeghem. On ne trouve pourtant trace de son activité qu’à partir de son installation en Italie en 1459 où il obtient le titre de "biscantor" au Dôme de Milan. En 1473, il est au service du duc Sforza ou il écrit un livre de musique en 1475 pour son protecteur. Puis en 1480, il est au service du cardinal Ascanio Sforza, le frère de Ludovic le More qui l’introduit dans les milieux romains. A partir de 1486, et jusqu’en 1494, il est chanteur à la chapelle papale, tout en voyageant beaucoup (Milan, Paris, Plaisance, Modène, Nancy...).

Il fait de brefs séjours à la Cour de Lorraine en 1493 et à la Cour de France. En 1499 cependant, il quitte Rome pour entrer au service du Duc Hercule 1er de Ferrare comme maître de chapelle à qui il dédit son Miserere. Il y restera jusqu’en 1515. On le retrouve aux Pays-Bas en 1507 et après le décès de Louis XII, il lui est donné le canonicat de Saint Quentin en 1509 qu’il garde peu de temps avant de se fixer à nouveau dans sa Picardie natale à Condé sur Escaut ou l’empereur Maximilien 1er lui avait attribué le prieuré de l’église Notre Dame de Condé. Il y vit ses dernières années en qualité de chanoine de 1515 à 1521.

Avant Lassus et Palestrina, Josquin fut considéré comme le plus grand musicien de son temps, et son oeuvre fut largement diffusée, notamment grâce à l’imprimerie naissante. Surnommé "le prince de la musique" par ceux de son époque, Josquin des Prés est un éminent représentant de l’école dite franco flamande. Il représente l’équilibre entre le Moyen Age et la Renaissance. S’il est du temps des humanistes, Josquin des Prés a aussi le goût du sacré. Il aborde nombre de genres comme les messes, les motets ou les chansons, y laissant une empreinte importante. Il inspirera les musiciens tout au long du 16ème siècle.

Josquin écrit une vingtaine de messes, une centaine de motets et près de soixante-dix chansons. Il a écrit des motets pour illustrer les textes évangéliques comme le "In Principio Erat Verbum, le Liber Generationis Jesu Christi ou le In Illo Tempore Stetit Jesus".

Il publie également des motets dédiés à la Vierge comme "l’Ave Maria, le Salve Regina, l’O Virgo Prudentissima, le Virgo del Genetrix, le Benedicta et Coelorum Regina, le Stabat Mater Dolorosa ". Tout d’abord édité par Ottaviano dei Petrucci, le premier éditeur de l’histoire, il le sera ensuite par John Otto en 1539, Kreisten, Susato, Du Chemin, Le Roy et Ballard après 1540.

Complètement oublié ensuite, il ne fut redécouvert qu’au 19ème siècle. Maître incontesté du contrepoint, tout en sachant allier à merveille l’émotion et la science architecturale, Josquin des Prés est un précurseur de génie : héritier de tout le 15ème siècle, il est le premier grand musicien de la Renaissance.