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Mégasthène ou Mégasthénès

samedi 16 octobre 2021, par ljallamion (Date de rédaction antérieure : 13 août 2012).

Mégasthène ou Mégasthénès (vers 340-282 av. jc)

Diplomate, historien et géographe de la Grèce antique

Ambassade de Mégasthène Diplomate, historien et géographe de la Grèce antiqueIl naît en Ionie [1], l’actuelle Turquie. Vers 300 av. jc, il est envoyé en ambassade par Séleucos 1er auprès du roi Chandragupta Maurya dont la cour se tenait à Pataliputra [2]. Il reste une dizaine d’années en Inde.

Il écrit la relation de son séjour dans un ouvrage nommé “Indika”, en 4 volumes, qui a été perdu mais que l’on connait par des passages auxquels font référence d’autres auteurs comme Arrien ou Diodore de Sicile.

Mégasthène fait mention dans son œuvre de la chaîne himalayenne, du Tibet [3] et du Sri Lanka [4]. Il décrit aussi les pratiques religieuses et le système des castes.

Indika était, durant l’Antiquité, une source importante de connaissances concernant le monde indien.

Notes

[1] L’Ionie est une région du monde grec antique située à l’ouest de l’Asie mineure, entre Phocée et Milet. Elle correspond à la région située dans un rayon de 170 km autour de la ville actuelle d’Izmir. Elle emprunte son nom à Ion, ancêtre légendaire des peuples de cette région. C’est en Ionie que se sont développées les premières formes de science de la philosophie en Occident, chez les penseurs appelés Présocratiques. Les côtes ioniennes présentent beaucoup d’avantages économiques : de bons abris naturels facilitant l’établissement de ports pour le commerce avec des communications aisées vers l’arrière-pays, un climat agréable, des vallées ouvertes pour la culture des céréales et l’élevage des chevaux, des plateaux pour l’élevage des moutons, des collines pour les arbres fruitiers et les oliviers. Dans l’Antiquité, elle fédérait douze cités grecques, du continent et des îles : Chios, Éphèse, Érythrée, Clazomènes, Colophon, Lébédos, Milet, Myonte, Phocée, Priène, Samos et Téos. Halicarnasse les rejoignit après. Brillant foyer de la civilisation hellénique aux 7ème et 6ème siècle av. jc, elle appartient à une ensemble plus vaste appelé « Grèce d’Asie » ou « Grèce de l’Est ».

[2] l’actuelle Patna dans le Bihar

[3] Une monarchie d’une certaine importance émerge sur le territoire du plateau du Tibet, marquant sa naissance comme entité politique unifiée. Des conquêtes successives, initiées par Songtsen Gampo en 627 en feront un Empire dont l’apogée sera entre 780 et 790 et qui se terminera en 877, avec la fin de la dynastie Yarlung. Les rois ou empereurs de la dynastie Yarlung, dans la vallée duquel leur capitale de Yumbum Lhakang aurait tout d’abord été installée, prétendent remonter au 2ème siècle av. jc, où le mythique Nyatri Tsenpo descendu du ciel aurait été intronisé. Leur chefferie de Sheboye deviendra un royaume appelé Pugyäl et Tüböt par les Mongols, d’où le nom de Tibet. Ayant conquis Zhangzhung, ils contrôleront le territoire jusqu’au milieu du 9ème siècle, étendant au faite de leur puissance leur emprise jusqu’en Mongolie et au Bengale, et menaçant les empires Chinois et Abbasside. À partir de 846, le pouvoir central s’efface au profit des féodaux. Suit une période de division politique jusqu’à l’arrivée des Mongols de la dynastie Yuan au 13ème siècle. Durant les deux siècles suivant la mort de Songtsen Gampo, les Tibétains tentent d’agrandir ou de défendre leur territoire contre les puissances et peuplades voisines (Chinois, Kirghizes, Ouïghours, Abbassides), variant leurs alliances au gré des événements. Alliés aux Ouïghours et aux Abbassides, ils gagnent contre la dynastie Tang la bataille de Talas en 751 qui leur permet d’étendre pendant une dizaine d’années leur influence en Asie centrale au détriment de la Chine. Sous le règne du Roi du Tibet Trisong Detsen, les Tibétains envahissent la capitale de la Chine Chang’an en 763. En 822, le traité de paix sino-tibétain fut signé entre l’empereur du Tibet, Tri Ralpachen et l’empereur chinois Tang Muzong de la dynastie Tang. Le traité permit de stabiliser les relations politiques, militaires et commerciales entre le Tibet et la Chine. Ainsi le traité délimita la frontière entre les deux empires. Bien que la structuration administrative du pays progresse, le Tibet conserve un fonctionnement de royauté et de féodalité où le pouvoir central est menacé par les conflits entre clans et membres de la famille royale. À partir du 8ème siècle, le bouddhisme est décrété religion d’État, mais l’ancienne tradition chamanique bön subsiste. L’Empereur tibétain Langdarma tue en 838 son frère, l’empereur bouddhiste Tri Ralpachen et prend alors le contrôle de l’état. Il interdit le bouddhisme, et rend le bön religion officielle. Il se fait assassiner par un ermite bouddhiste en 841 ou 842, le pays se retrouve alors de nouveau divisé.

[4] Le Sri Lanka est un État insulaire de 65 610 km² du sous-continent indien, situé au sud-est de l’Inde, il a porté auparavant les noms de Tambapanni par les premiers habitants, Taprobane par les Grecs, Serendip (ou Serendib) par les Arabes, puis Ceylan jusqu’en 1972. Le pays possède une diversité religieuse, culturelle et linguistique marquée.