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Charles II de Lorraine dit le Hardi

dimanche 12 août 2012, par lucien jallamion

Charles II de Lorraine dit le Hardi (1364-1431)

Duc de Lorraine de 1390 à 1431

Charles II de Lorraine dit le Hardi

Il était le fils du duc Jean 1er et de Sophie de Wurtemberg. Dans sa jeunesse, il était très lié avec Philippe II le Hardi, duc de Bourgogne, ils furent compagnons d’armes à plusieurs reprises. Il continua d’abord la politique initiée par son père, s’éloignant de la cour de France pour se rapprocher de la Bourgogne. Il avait en plus une défiance vis à vis de Louis d’Orléans qui avait soutenu les habitants de Neufchâteau à la fin du règne du duc Jean 1er de Lorraine, et qui soutenait l’empereur Wenceslas de Luxembourg.

Il participa à plusieurs expéditions de croisades, en 1391 à Tunis, en 1396 à Nicopolis, avec Jean de Nevers, en 1399, en Livonie aux côtés des Chevaliers Teutoniques.

Il épouse en 1394 Marguerite de Wittelsbach, fille de Robert de Wittelsbach et d’Elisabeth de Hohenzollern.. En 1400, les Princes Électeurs déposent l’empereur Wenceslas et élisent à sa place Robert de Wittelsbach, comte palatin du Rhin et beau-père de Charles II.

De multiples incidents en 1405 et 1406 opposent les sergents du duc aux officiers royaux dans les fiefs français enclavés dans le duché et Louis d’Orléans, qui avait reçu en gage le duché de Luxembourg voulut se créer une principauté dans la région. A la tête d’une coalition formée par les ducs de Bar, de Luxembourg et de Namur, il attaqua le duché de Lorraine, mais fut vaincu au printemps 1407 à Corny-sur-Moselle, puis en juillet 1407 à Champigneulles. L’assassinat du duc d’Orléans à Paris le 23 novembre 1407 mit fin à cette guerre, et Charles se rallia aux Bourguignons dans la guerre civile qui les opposait aux Armagnacs. Il évita cependant de s’engager dans le conflit franco-anglais et ne répondit pas à l’appel du roi en 1415, bien que son frère Ferry 1er de Vaudémont combattit à Azincourt et y fut tué. La même année, la reine Isabeau de Bavière le nomma connétable de France à la place de Bernard VII d’Armagnac, mais il renonce vite à revendiquer cette charge.

En 1419 lors de l’assassinat de Jean sans Peur, il modifie sa politique pour adopter une position de neutralité entre la France et la Bourgogne. En effet, Philippe III le Bon, le nouveau duc de Bourgogne, unifie les Pays-Bas, et ses possessions se composent en deux ensembles territoriaux, séparés par la Champagne et la Lorraine. Cette politique de neutralité, puis du rapprochement avec le roi Charles VII, lui permettra de faire face à la menace bourguignonne, et aussi de négocier le mariage de son héritière avec le capétien René d’Anjou, beau-frère de Charles VII et surtout héritier du duché de Bar. Mais son neveu Antoine de Vaudémont n’accepte pas d’être écarté de la succession et Charles II doit le combattre en 1425, sans grand succès.

Au début de l’année 1429, malade, il fait venir Jeanne d’Arc en pèlerinage à Saint-Nicolas-de-Port, mais celle-ci lui reproche sa vie dissolue et lui conseille de renvoyer sa maîtresse, Alison du May. Sans suivre ses conseils, il lui donnera une troupe pour qu’elle se rende à Chinon. Il meurt 2 ans plus tard le 21 janvier 1431 à Nancy.