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L’histoire pour le plaisir

Jan Hus

samedi 11 août 2012, par lucien jallamion

Jan Hus (1369-1415)

Réformateur religieux tchèque

Jan Hus Réformateur religieux tchèque

Jan Hus est né en Bohême, Il poursuit des études universitaires à Prague et y obtient des grades académiques, d’abord à la faculté des arts libéraux, puis à la faculté de théologie.

Ce tribun sut exprimer à la fois les revendications nationales et la colère du peuple de Bohême devant les excès de la hiérarchie ecclésiastique.

Ordonné prêtre en 1400, il devient recteur de la chapelle Bethléem en 1402, à Prague. Très vite, ses prédications en tchèque connaissent un grand retentissement. Chapelain de la cour de Bohême, théologien réputé, il rédige plusieurs traités. Influencé par le réformateur anglais John Wyclif, il s’attaque aux abus du clergé et souhaite que l’Eglise renonce à ses nombreux privilèges.

Il est élu recteur de l’Université en 1409. Il fixa l’orthographe de la langue Tchèque en 1409 et se fit le propagateur des idées de John Wyclif. Malgré la condamnation des écrits de Wyclif en 1410 et l’excommunication de Hus en 1411 puis de nouveau en 1412, le nombre de ses partisans, les Hussites, ne cessa de grandir. Il compose en latin ou en tchèque “Questio de indulgentiis”, Explication de la foi en 1412, “De Ecclesia” et Explication des Saints Évangiles en 1413.

Hus comparut au concile de constance dans l’intention de faire condamner le pape Jean XXIII pour sa prédication des indulgences et était muni d’un mandat de l’empereur Sigismond. Au premier rang des censeurs de Jan Hus, outre le cardinal d’Ailly, de Cambrai, et son disciple Jean Gerson, chancelier de l’Université de Paris, se trouvent les grands inquisiteurs, secondés par les plus brillants des canonistes romains. Les juges procèdent à des interrogatoires “ex-cathedra”, Hus n’a que trop rarement la parole, malgré tout il arrive à désarçonner ses accusateurs. Peu à peu, les débats quoique fort confus, tournent à l’avantage du réformateur. Voyant cela, le pape s’empresse de fuir, non sans ordonner que Jan Hus soit arrêté et jeté en prison pour “avoir nié l’autorité de l’Eglise”. Au cachot, après des semaines d’interrogatoires incessants il est condamné comme hérétique à être brûlé vif à Constance le 6 juillet 1415.

Sa mort provoqua le soulèvement de ses partisans et une guerre fratricide et 15 années de malheurs dans une Bohême fanatisée. Mais les hussites perdirent leur dernière bataille, au Mont Thabor.