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Wenceslas de Brabant ou Venceslas de Luxembourg

mardi 19 mars 2024, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 10 août 2012).

Wenceslas de Brabant ou Venceslas de Luxembourg (1361-1419)

Roi de Bohême de 1363 à 1419-Empereur germanique de 1378 à 1400-Duc de Luxembourg de 1383 à 1390

Venceslas, roi des Romains (fragment d'un ex-voto de l'archevêque de Prague Jan Očko z Vlašimi). Source : wiki/ Venceslas de Luxembourg/ domaine publicFils de l’empereur Charles IV et d’ Anne de Schweidnitz , il fut couronné roi de Bohême dès l’âge de 2 ans, proclamé roi des Romains en 1376, il succéda à son père sur le trône impérial.

Le jeune prince a grandi à la cour de Prague [1] ; Il a été formé par Ernest de Pardubice , le premier archevêque de Prague [2] et recteur de l’université [3], puis par le successeur de ce dernier, Jan Očko z Vlašimi. Le jeune Venceslas était un homme très érudit mais indécis.

En 1370, il épouse Jeanne de Bavière et en 1389 Sophie de Bavière.

Accusé de consacrer plus de temps à ses terres tchèque qu’à ses devoirs impériaux et de faiblesse en cédant au roi de France Charles VI sur la question papale qui déchire alors la chrétienté les 4 Electeurs rhénans prirent l’initiative de le déposer le 20 août 1400 et élirent à sa place le comte palatin Robert III du Palatinat le futur Robert 1er du saint empire dont Venceslas refuse de reconnaître la légitimité.

Mais en 1411, il finit par agréer l’élévation au trône impérial de son frère Sigismond de Luxembourg. En Bohême [4], il protégea les Tchèques contre les Allemands et par son décret de Kutna Hora en 1409 donna au Tchèques la prépondérance à l’université de Prague. Il protégea d’abord Jean Hus mais s’éloigna des réformateurs après l’apparition du parti extrémiste des Taborites [5].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de François Dvornik, Les Slaves histoire, civilisation de l’Antiquité aux débuts de l’Époque contemporaine, Éditions Du Seuil, Paris, 1970 (ISBN 9782020026673).

Notes

[1] Prague est la capitale et la plus grande ville de la République tchèque, en Bohême. Située au cœur de l’Europe centrale, à l’ouest du pays, la ville est édifiée sur les rives de la Vltava. Capitale historique du royaume de Bohême, berceau du peuple tchèque, Prague connaît son apogée au 14ème siècle sous le règne du roi de Bohême et empereur germanique Charles IV qui en fait la capitale de l’Empire. Elle est alors un centre culturel et religieux de première importance, où naissent les balbutiements de la réforme protestante lorsque Jan Hus prêche contre les abus de la hiérarchie catholique et le commerce des indulgences. Brièvement redevenue capitale impériale et culturelle au tournant des 16ème et 17ème siècles sous le règne de Rodolphe II, Prague perd progressivement en importance jusqu’à la Renaissance nationale tchèque au 19ème siècle puis la création de la Tchécoslovaquie au lendemain de la Première Guerre mondiale, en 1918, dont elle devient la capitale.

[2] L’archidiocèse de Prague est créé comme évêché en 973, et élevé à l’archiépiscopat le 30 avril 1344.

[3] L’université Charles de Prague est une université tchèque, fondée à Prague le 7 avril 1348 ce qui en fait la plus ancienne université d’Europe centrale. Elle est aussi considérée comme la plus ancienne université allemande du fait de ses origines, Prague étant la capitale du Saint Empire romain germanique au moment de la fondation de l’université Charles par l’empereur Charles IV.

[4] Le royaume de Bohême était un royaume situé dans la région de la Bohême, en Europe centrale, dont la plupart des territoires se trouvent actuellement en République tchèque. Devenu une possession héréditaire des Habsbourg en 1620, le royaume a fait partie du Saint Empire jusqu’à sa dissolution en 1806, après quoi il est devenu une partie de l’Empire d’Autriche, puis de l’Empire austro-hongrois.

[5] Les Taborites forment la secte proto-protestante du hussitisme du 15ème siècle. Ils tirent leur nom du bourg de Tábor en Bohême. Jan Žižka est leur chef militaire jusqu’à sa mort en 1424. Mais dès la troisième croisade (1425/1426), c’est principalement Procope le Chauve (ou Procope le Grand) qui dirige l’armée unifiée des Hussites. Ce mouvement naît de la prédication de Mikuláš Biskupec de Pelhřimov et de Procope. La communauté dure une trentaine d’années, puis se dissout après la défaite des Taborites à la bataille de Lipany, le 30 mai 1434, quand 13 à 18 000 hommes sont tués avec leur chef Procope le Grand. Ils signent un traité avec Sigismond 1er du Saint-Empire, également roi de Bohême. Les Taborites sont souvent perçus comme l’expression d’une jacquerie et une guerre intestine les oppose aux utraquistes, hussites liés à la noblesse tchèque et aux élites citadines.