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Lucius Cornelius Sulla dit Sylla

samedi 17 mars 2018

Lucius Cornelius Sulla dit Sylla (138-78 av jc)

Général et homme politique romain

Lucius Cornelius Sulla dit Sylla Général et homme politique romain

Il était de fortune modeste et ce serait l’héritage de sa maîtresse Nicopolis et celui de sa belle-mère qui lui aurait rendu une certaine aisance. Il reçut une bonne formation.

Elu questeur [1] en 107 av jc, il rejoignit l’armée de Marius en Numidie [2] et réussit à capturer Jugurtha en 105.

Il prit part aux opérations en Gaule contre les Cimbres [3] et les Teutons [4]. Il fit prisonnier Copillus, général des Gaulois Tectosages [5], et permit l’alliances avec les Marses [6]

Propréteur [7] en Cilicie [8] en 92, il conclu le 1er traité entre Rome et les Parthes [9]. Après avoir mit fin à la guerre sociale [10] vers 89, il fut nommé consul en 88

Devenu une figure importante de la politique romaine, il devient le rival de Marius qui soutient le mouvement des populares [11] et bouscula ses troupes, qui durent s’enfuir en Afrique. Il se porta alors contre Mithridate VI Eupator, pour le contrôle des cités grecques d’Asie mineure [12], province romaine depuis 129, s’empara d’Athènes après un long siège en 87 et 86, vainquit Mitridate en Béotie [13] et le poursuivit jusqu’en Asie. Après avoir vaincu les armées ennemies en Grèce, il y tombe gravement malade et doit y rester une année pour se faire soigner.

De retour en Italie après la paix de Dardanos [14] en 85 et la réorganisation de la province d’Asie, il doit affronter les partisans de Marius qui avait pris le pouvoir pendant son absence. Pompée se rallia alors à Sylla et Rome connu sa 1ère grande guerre civile. La victoire de la porte Colline [15] le 1er novembre 82, le rendit maître de Rome où il décida des “proscriptions” qui firent des milliers de victimes.

il fut nommé dictateur perpétuel et prit alors le surnom de Félix, et effectua une purge politique. Beaucoup de personnes furent obligées de se cacher ou de fuir. En 81 il fonda la colonie romaine d’Aleria [16], en Corse. En 80, il transforma Pompéi [17] en colonie romaine, du nom de Colonia Veneria Cornelia Pompeii. Les colons romains remplacèrent alors les habitants chassés de leurs demeures.

Il fut le premier à exercer un pouvoir personnel sur la cité. Cependant, désireux de sauver la république traditionnelle, il rendit le pouvoir suprême au Sénat en 79 rajeunit et doubla l’effectifs de ses membres et lui réserva l’initiative des lois. Il consacra son énergie à amoindrir les privilèges des classes dominantes et essaya de résoudre la crise agraire.

À l’issue de ces réformes, il se retire, en 79, de la vie politique, avant de mourir 2 ans plus tard.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de histoire de lucius-cornelius-sulla/ encyclopedie universalis / Sylla et sa postérité / Écrit par Xavier LAPRAY

Notes

[1] Dans la Rome antique, les questeurs sont des magistrats romains annuels comptables des finances, responsables du règlement des dépenses et de l’encaissement des recettes publiques. Ils sont les gardiens du Trésor public, chargés des finances de l’armée et des provinces, en relation avec les consuls, les promagistrats et les publicains. Maintenue sous le Haut Empire avec son rôle comptable, cette fonction se réduit sous le Bas-Empire à une magistrature honorifique et coûteuse exercée uniquement à Rome.

[2] La Numidie est d’abord un ancien royaume berbère, qui alterna ensuite entre le statut de province et d’état vassal de l’Empire romain. Elle est située sur la bordure nord de l’Algérie moderne, bordé par la province romaine de Maurétanie, de nos jours l’Algérie et le Maroc, à l’ouest, la province romaine d’Afrique, la Tunisie, à l’est, la mer Méditerranée vers le nord , et le désert du Sahara vers le sud. Ses habitants étaient les Numides.

[3] Les Cimbres sont un peuple germanique issu du Jutland dans le Danemark actuel. Ils ont menacé Rome à la fin du deuxième siècle av. jc.

[4] Le terme « teutons » désigne des peuples germaniques probablement différents et dont le nom générique signifie notre Peuple. Ce mot pourrait se référer à l’origine à un peuple germanique, voire celte qui, lors de la dégradation climatique des années 100 av.jc, aurait quitté le nord de la Germanie pour piller la Gaule. Leur invasion des Gaules est arrêtée en 102av.jc à la grande bataille d’Aquæ Sextiæ (aujourd’hui Aix-en-Provence), par le général romain Marius. Le roi des Teutons, Teutobod, y est fait prisonnier.

[5] Les Tectosages sont un des trois peuples celtes qui, avec les Tolistoboges et les Trocmes, ont formé en Anatolie (Turquie) la Communauté des Galates, au 3ème siècle av. jc.

[6] Les Marses ont été une petite tribu germanique occidentale présente, entre le 2ème siècle av. jc et le 1er siècle, entre le fleuve Rhin, la rivière Roer et la rivière Lippe, dans l’actuelle Allemagne nord-occidentale.

[7] Un propréteur est le nom donné à ceux qui ont exercé la charge de préteur pendant un an, et plus tard à ceux qui dirigent les provinces avec l’autorité de préteur. Il s’agit d’une prorogation de leur pouvoir, c’est un promagistrat. Sous la République romaine, les préteurs, comme les consuls, sont élus par le peuple romain assemblé en comices ; à l’issue de leur charge, ils peuvent devenir propréteurs, ou gouverneurs, de provinces, pour un mandat de un an. On retrouve le premier propréteur en 241 av. jc, et la fonction se généralise les deux siècles suivants, jusqu’à ce que Sylla rende obligatoire aux anciens magistrats ayant eut l’imperium de servir dans une province comme gouverneur pour un an.

[8] La Cilicie est une ancienne province romaine située dans la moitié orientale du sud de l’Asie Mineure en Turquie. Elle était bordée au nord par la Cappadoce et la Lycaonie, à l’est par la Pisidie et la Pamphylie, au sud par la Méditerranée et au sud-est par la Syrie. Elle correspond approximativement aujourd’hui à la province d’Adana : région comprise entre les monts Taurus, les monts Amanos et la Méditerranée. Vers 27, sous l’empereur Tibère, la Cilicie est rattachée à la province de Syrie. Certaines parties de la région restent néanmoins dirigée par des souverains locaux jusqu’à l’annexion complète par Vespasien en 74. La province est suffisamment importante pour qu’un proconsul y soit nommé.

[9] La Parthie est une région située au nord-est du plateau iranien, ancienne satrapie de l’empire des Achéménides, berceau de l’Empire parthe qui contrôle le plateau iranien et par intermittence la Mésopotamie entre 190 av.jc et 224 de notre ère. Les frontières de la Parthie sont la chaîne montagneuse du Kopet-Dag au nord, aujourd’hui la frontière entre Iran et Turkménistan, et le désert du Dasht-e Kavir au sud. À l’ouest se trouve la Médie, au nord-ouest l’Hyrcanie, au nord-est la Margiane et au sud-est l’Arie. Cette région est fertile et bien irriguée pendant l’antiquité, et compte aussi de grandes forêts à cette époque.

[10] La Guerre sociale, ou Guerre Marsique, oppose la République romaine et les alliés italiens entre 90 et 88 av. jc. Elle éclate à la suite de l’assassinat du tribun de la plèbe Livius Drusus en octobre 91 av. jc, alors qu’il tentait de faire obtenir la citoyenneté romaine aux Italiens alliés de Rome.

[11] Les populares formaient une tendance politique populiste qui marqua la République romaine, notamment au 2ème siècle av. jc, en s’appuyant sur les revendications des couches les plus pauvres de la société romaine et des non citoyens. Ce ne fut pas un parti politique au sens moderne, mais un clivage majeur dans les luttes politiques et sociales romaines, permettant aux acteurs politiques de se situer face au conservatisme des optimates au sein d’alliances personnelles souvent mouvantes. Lancé par des aristocrates réformistes comme les Gracques, qui gagnèrent l’appui de la classe montante des chevaliers, le mouvement évolua vers la démagogie et le populisme, et fut récupéré par des ambitieux tels que Marius, Cinna, Catilina ou des agitateurs comme les tribuns Saturninus et Clodius Pulcher. Pompée, d’origine équestre puis Jules César, patricien ambitieux, s’appuyèrent sur les populares pour leur ascension au pouvoir. La fin des guerres civiles et la consolidation du pouvoir d’Auguste correspondent à l’extinction du mouvement populares, avec la satisfaction des revendications qui étaient à son origine et avec la fin des luttes de pouvoir.

[12] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie

[13] La Béotie est une région de Grèce centrale. Elle est bordée par l’Attique au sud-est, par le golfe d’Eubée à l’est, par la Phthiotide au nord, par la Phocide à l’ouest et par le golfe de Corinthe au sud. La capitale moderne est Livadiá, mot qui signifie prairie, pâturage, une réalité économique emblématique de la région. La capitale antique était Thèbes (actuelle Thiva).

[14] La paix de Dardanos ou traité de Dardanos fut signé en 85 av. jc entre la république romaine et le Royaume du Pont, représentés respectivement par Lucius Cornelius Sylla et Mithridate VI1. Il marque la fin de la première guerre de Mithridate. Après les défaites de Chéronée, Orchomène et de la bataille navale de l’île de Ténédos, et après des négociations préliminaires avec Archélaos, Mithridate accepte l’offre de paix offerte par Sylla. En effet celui-ci, préoccupé par la guerre sociale et la situation tendue à Rome était prêt à conclure la paix

[15] La bataille de la Porte Colline est une bataille qui mit fin à la deuxième guerre civile entre Marius et Sylla. En effet, les partisans de Marius, avaient levé six armées pour faire face à l’armée aguerrie de Sylla qui avait débarqué à Brindes. Ces armées, essentiellement composées d’alliés italiens, furent battues les unes après les autres par Sylla : la dernière armée, composée de Samnites, fut écrasée sous les murs de Rome, près de la porte Colline.

[16] Implantée sur une butte au cœur de la Plaine orientale, à mi-chemin entre Bastia et Porto-Vecchio, Aléria tire l’essentiel de ses ressources de la culture fruitière et viticole intensive et du tourisme. La ville se trouve à proximité immédiate de l’embouchure du Tavignano, second fleuve de Corse, et de l’étang de Diane, principal pôle conchylicole de l’île. Surnommée la « cité romaine », Aléria fut fondée au 6ème siècle av. jc sur le littoral oriental de la Corse. Sa situation face à la côte latine en fit le chef-lieu de la Corse romaine et une cité antique prospère. Alalia est prise par les Romains en 259 av. jc et devient Aléria. Après la conquête de l’île, un fort de légionnaires y est établi par Sylla. Auguste promeut la ville au rang de colonie qui devient capitale de la Corse : le procurateur de l’empereur y réside dans un palais. Le consul Lucius Cornélius Scipion avait vite pris conscience du rôle stratégique occupé par Aléria qui pouvait servir aussi bien de base opérationnelle idéale d’un corps expéditionnaire pouvant en deux jours de marche atteindre l’emplacement actuel de Corte, véritable pivot de la défense intérieure, ou pour se porter rapidement sur toutes les autres villes maritimes. À proximité de la ville les Romains disposent d’un port de guerre situé sur la côte même ou dans l’étang de Diana : Dianæ portus.

[17] Pompéi est une ville de l’Empire romain, située en Campanie. La cité fut fondée par les Osques. Des preuves de l’installation de réfugiés Pélasges au 9ème siècle av. jc y ont aussi été trouvés. Les Étrusques au 6ème siècle av. jc dominèrent la ville et y bâtirent sa première muraille en pierre vers 570 av. jc, puis elle fut conquise par les Samnites vers 425 av. jc, puis par les Romains en 290 av. jc. En 80, Pompéi est prise d’assaut et conquise par les troupes de Lucius Cornelius Sulla, est transformée en colonie romaine . L’ère romaine commence. De nombreuses anciennes familles samnites disparaissent remplacées par d’anciens combattants romains qui occupent les habitations précédentes en les rénovant avec des fresques caractérisées par des représentations réalistes d’architectures influencées par des scènes théâtrales. Comme par le passé, Pompéi continua à s’agrandir et à se développer dans tous les domaines, en particulier dans le secteur économique, largement favorisée par son arrière-pays fertile et par sa position géographique enviable. Toutes les activités liées au commerce et au trafic maritime progressèrent. Y vivaient environ 30 000 habitants sur 66 hectares, lorsqu’elle fut détruite en même temps qu’Herculanum, Oplontis et Stabies, lors de l’éruption du Vésuve en l’an 79 apr. jc.