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L’histoire pour le plaisir

Duccio di Buoninsegna

samedi 10 août 2019, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 20 mai 2012).

Duccio di Buoninsegna (1225-1319)

Peintre toscan

Il sera formé dans l’atelier de Cimabue alors que ce dernier travaillait à la basilique supérieure d’Assise [1]. Contemporain de Giotto, il commence sa carrière à Florence [2] puis revient à Sienne [3] sa ville natale.

Nourri d’art byzantin comme Cimabue, il fait preuve d’un souci d’élégance et d’expression assez nouveau sans pourtant s’attacher à ses personnages dans des espaces autonomes, ce que tentera Giotto. Il s’écartera du formalisme de l’art byzantin et adoptera une nouvelle linéarité et une composition de type gothique.

La commune de Sienne lui passe commande dès 1278 de la décoration de tablettes de bois de la Biccherna* [4]. Les premières années de la carrière du peintre illustrent la solide formation de l’artiste artisan à cette époque de même que sa polyvalence. Des commandes similaires surviendront en 1279, 1285, 1286, 1287, 1291, 1292, 1294 et 1295. Il réalisera la Maesta de la cathédrale de Sienne, en 1310.

Il est considéré comme le fondateur de l’école siennoise [5].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de histoire de Duccio Di Buoninsegna/ Encyclopædia Universalis

Notes

[1] La basilique Saint-François à Assise, en Ombrie (Italie), est un édifice religieux où se superposent deux espaces d’assemblée : l’un est dit église inférieure, bâtie dans la roche d’un flanc (Collis Inferni) du mont Subiaso entre 1228 et 1230, et l’autre dit église supérieure, construite au-dessus (Colle del Paradiso) entre 1230 et 1253, dans le style gothique. Le campanile est de style roman.

[2] Florence est la huitième ville d’Italie par sa population, capitale de la région de Toscane et siège de la ville métropolitaine de Florence. Berceau de la Renaissance en Italie, capitale du royaume d’Italie entre 1865 et 1870

[3] Sienne se situe au centre d’une zone collinaire, entre les vallons de l’Arbia au sud, de la Merse au sud-ouest et de l’Elsa au nord, avec les collines du Chianti au nord-est, la Montagnola à l’ouest et les Crete Senesi au sud-est. La place en « coquillage » est le point d’intersection des trois collines qui forment Sienne.

[4] l’office financier de la Commune

[5] L’école siennoise de peinture en Italie s’étend du 13ème au 16ème siècle et se développe parallèlement à l’art pictural de l’école florentine, par un goût raffiné pour la couleur, hérité de Byzance, avec un chromatisme très particulier, orangés, rouges très vifs, verts amandes et un jeu subtil d’opposition des chauds et des froids. Leur verdaccio, cette préparation qui va définir le modelé des visages et des mains, répond à une technique particulièrement soignée qui sera développée par Martini. Un des caractères de la peinture siennoise, c’est un sens réel de l’histoire, de la narration. Beaucoup de scènes de la vie des saints n’avaient pas de modèles iconographiques. Il fallait inventer. Les peintres siennois ont eu également le souci précoce d’assimiler des modes d’expression gothiques. Cela les distingue des principes que l’on attribue traditionnellement à la Renaissance italienne, de la plus pure tradition byzantine de Duccio di Buoninsegna, à Simone Martini, Pietro et Ambrogio Lorenzetti, Domenico et Taddeo di Bartolo, Stefano (il Sassetta) et Matteo di Giovanni.