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Apparition de nouveaux métiers

dimanche 28 octobre 2012, par lucien jallamion

Apparition de nouveaux métiers

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Le livre des métiers (13ème siècle)

Les connaissances pharmaceutiques que posséda le Moyen Age lui vinrent en partie de la Grèce et de Rome, en partie de l’Orient par les Arabes, qui furent aux 9ème, 10ème, 11ème et 12ème siècles, les premiers pharmaciens comme les premiers médecins du monde. Les vrais successeurs d’Hippocrate et de Galien, qui avaient résumé dans leurs livres célèbres toute la science grecque et romaine, furent les savants arabes. Geber, qui enseigna l’art de distiller, Avicenne, Mesné, Sérapion Rhasès, qui découvrirent de nouveaux médicaments ; Averroès, Abenbitar, Abenguesit, etc., qui transmirent à l’Europe les remèdes de l’Orient.

Au 13ème siècle, toutes les connaissances des Arabes se répandirent en Europe par suite des traductions et des travaux de Sylvaticus, Myrepsus, Platearius Cuba, Hermolaüs, Arnauld de Villeneuve, Raymond Lulle, etc. Au retour de sa première croisade, vers l’an 1258, Saint Louis ayant nommé Etienne Boileau prévôt du Châtelet de Paris, ce magistrat donna aux corporations une constitution régulière et disciplina les confréries, comme l’atteste le Livre des mestiers, recueil contenant les secrets de la vie industrielle au Moyen Age.

Les apothicaires étaient compris dans la nomenclature des personnes et métiers jouissant de l’exemption du guet. C’est à peu près de cette époque que date ce qu’on pourrait appeler l’organisation de la pharmacie. Ce règlement renfermait une erreur grave dont les conséquences allaient se faire sentir jusqu’à la fin du 18ème siècle, c’est-à-dire pendant près de 500 ans. La sorte d’assimilation établie par Etienne Boileau entre les « pevriers et ciriers », autrement dit les épiciers, et les apothicaires, devait être très funeste aux progrès de la pharmacie, qui devint pour les apothicaires une profession bien plus mercantile que scientifique.

Il n’en fut pas ainsi partout en Europe. Frédéric II, roi de Naples, puis empereur d’Allemagne, l’un des princes les plus éclairés du Moyen Age, avait établi une réglementation de la pharmacie très sérieuse et très intelligente, eu égard au siècle où elle fut décrétée. D’après les règlements de Frédéric II, tout aspirant apothicaire subissait un examen devant les médecins délégués qui lui permettaient ou défendaient d’ouvrir officine. Nul ne devait s’établir ailleurs que dans des villes populeuses, afin de mieux subir le contrôle de l’autorité. A défaut de médecins ou de maîtres apothicaires jurés, 2 personnes considérables assistaient à la composition des médicaments importants, les bénéfices des apothicaires étaient soigneusement tarifés. Il existait donc en Italie un véritable enseignement pharmaceutique dès le milieu du 13ème siècle.

P.-S.

Source : archives ljallamion histoire du 13ème/encyclopédie Imago mundi/ Herodote/Histoire/ Historia ect...