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Un siècle de guerre et de révolte

lundi 29 octobre 2012, par lucien jallamion

Un siècle de guerre et de révolte Photo lucien jallamion

Au début de son règne Philippe Auguste mène d’abord une action armée puis une longue procédure pacifique pour obtenir de Philippe d’Alsace les territoires promis en dot à sa femme ou lui revenant par héritage, l’Amiénois, le Vermandois, l’Artois, puis le Valois. Ces provinces accroissent sensiblement le domaine royal, dont les possessions recouvraient essentiellement l’Île-de-France.

Puis la guerre contre l’Angleterre reprend. En 1199 à lieu la Condamnation de Jean sans Terre. En effet, l’héritage de Richard alla à son frère. Jean échoua dans une coalition de féodaux menée contre Philippe Auguste. Les deux souverains se réconcilièrent momentanément par le traité du Goulet en mai 1200 qui apportait au domaine royal Évreux et le Berry. Mais Philippe auguste renonça à ses droits sur la Bretagne.

Mais Jean commet 2 fautes graves, l’enlèvement de la fiancée du comte de la Marche et l’assassinat de son neveu Arthur de Bretagne dont Philippe va profiter. Refusant de répondre de ses actes devant la justice du roi, Jean se voit déchu de tous ses biens français en 1202. Fort de cette sentence, Philippe entreprend, les armes à la mains, la conquête de la Normandie, qui tombe après le siège mémorable de Château Gaillard en 1204, l’occupation de l’Anjou, du Poitou, du Maine et de la Saintonge. Par le mariage d’un membre de sa famille avec l’héritière de Bretagne, il affermit son pouvoir sur cette province.

En quelques années, l’empire Plantagenêt en France est démembré. De son royaume d’Angleterre, Jean ne s’avoue pas vaincu. Il tenta de reprendre sa revanche en formant contre Philippe Auguste une nouvelle coalition réunissant le comte de Flandre, le comte de Boulogne et l’empereur Otton IV de Brunswick en 1213. Jean et les coalisés sont écrasés en 2 batailles. La Roche aux moines, près d’Angers, remportée le 2 juillet 1214 par le prince Louis, fils du roi de France Philippe Auguste poussant le roi d’Angleterre Jean sans Terre à une retraite précipitée. Quelques jours plus tard, une nouvelle victoire française à Bouvines en Flandre, conduite par le roi lui-même, le 27 juillet sonne la fin du conflit entre le roi de France et son vassal anglais.

“ Il est interdit d’assaillir son ennemi depuis la neuvième heure du samedi jusqu’à la première heure du lundi ”, a décrété le concile d’Elne en 1027. En dépit de cet interdit, en ce dimanche 27 juillet 1214, Otton IV, empereur du Saint Empire romain germanique attaque. Combat violent, acharné, intense. Philippe II, roi de France, qui veut une victoire absolue s’engage lui-même dans la mêlée au risque d’être pris, blessé, tué peut-être. Sa fougue redouble l’ardeur de ses hommes. En 3 heures, tout est joué. La victoire est sans appel. Dans les rangs des chevaliers français, seuls 10 sont morts. Le rex christiannissimus, le roi très chrétien Philippe II qui vient de l’emporter à Bouvines prend le titre de Augustus, Philippe II Auguste.

Par le traité de Chinon qui s’ensuit le 18 septembre 1214, Le roi d’Angleterre paye 60 000 livres au roi de France et renonce à l’Anjou, au Maine, à la Touraine, au Poitou. Il garde l’Aquitaine.

En 1216 : le dauphin Louis VIII, débarque en Angleterre, prend Londres, est nommé roi d’Angleterre. Le 1er septembre 1217 est conclu le traité de Kingston. Quelques mois plus tôt, Blanche de Castille était intervenue auprès de son beau-père pour lui demander les sommes nécessaires au Dauphin, son mari, auquel des barons anglais en révolte contre Jean sans Terre avaient proposé le trône d’Angleterre. Elle en est presque arrivée au chantage en lui lançant cette menace : “J’ai de beaux enfants, par la Sainte Mère de Dieu ! Je les mettrai en gage, car je trouverai bien quelqu’un qui me prêtera dessus.” Ce à quoi Philippe II Auguste a répondu : “Gardez vos enfants et puisez à votre gré dans mon trésor.” Par le traité signé ce jour, Louis le futur Louis VIII, dauphin de France, fils de Philippe II Auguste, renonce au trône d’Angleterre contre la somme de 10 000 marcs. La couronne anglaise est aussitôt reprise par Henri III.

La menace anglaise à peine écartée, une révolte éclate menée par les Cathares de la région d’Albi d’où leur nom, les Albigeois, hérétiques apparus dès le 11ème siècle dans le Languedoc et le pays toulousain prônant une vie austère détachée des biens matériels, ce qui, au début du 13ème siècle, tranche avec l’opulence du clergé catholique.

P.-S.

Source : archives ljallamion histoire du 8ème/encyclopédie Imago mundi/ Herodote/Histoire/ Historia ect...