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Eunius Mummolus dit Mummol

vendredi 17 juin 2022, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 19 avril 2012).

Eunius Mummolus dit Mummol)

Comte d’Auxerre à partir de 561-Général et patrice de la Provence bourguignonne au service de Gontran

Le couloir austrasien en Provence instauré en 567. Source : wiki/Liste des souverains de Provence/domaine publicFils du comte d’Auxerre [1] Pœonius dit Péone, comte d’Auxerre. Après la mort de Clotaire en 561 Pœonius envoie son fils auprès du roi Gontran avec des présents afin de garantir son titre de comte, mais Mummolus les utilise pour sa propre promotion comme comte d’Auxerre. En 568, il chasse de Tours [2] Clovis, fils de Chilpéric, puis se distingue lors de la première invasion lombarde de la Gaule. En 569, le patrice [3] Amatus est tué au combat contre les Lombards et Mummolus le remplace. Il passe pour un des meilleurs stratèges de son temps.

En 571, les Lombards envahissent de nouveau la Provence [4]. Il les bat à Mustias Calmes, près d’Embrun [5] et les oblige à repasser les Alpes.

L’année suivante il bat à Estoublon [6] une bande de Saxons [7], qui ont participé avec les Lombards à l’invasion de l’Italie.

Les envahisseurs abandonnent leurs prisonniers et offrent des présents à Mummolus, mais affirment qu’ils reviendront pour se soumettre aux Francs comme auxiliaires et s’établir en Gaule ; ils réapparaissent effectivement avec femmes et enfants par Nice [8] et Embrun. Réunis dans la région d’Avignon [9], ils s’emparent de la moisson dans les champs, puis se disposent à passer le Rhône pour gagner l’Auvergne [10], possession du roi d’Austrasie [11] Sigebert, et de regagner la Saxe [12]. Mummolus ne leur permet le passage que contre un lourd tribut en or.

En 574 les duc lombards Amo, Zaban et Rodan lancent une triple attaque contre la Gaule. Amo atteint Mague près de Caumont dans la région d’Avignon par Embrun ; Zaban atteint Valence [13] et Rodan assiège Grenoble [14]. Amo va enlever les troupeaux de la Crau [15], rançonne Aix [16]. Mummolus se porte au secours de Grenoble. Rodan, blessé, rejoint Zaban avec 500 hommes et les deux ducs se retirent à Embrun, avant d’être rejeté au delà des Alpes par Mummolus. En l’apprenant, Amo se retire à son tour mais a peine à regagner l’Italie avec l’arrivée de l’hiver. Une dernière bande, après avoir ravagé l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune en Valais [17], est battue près de Bex [18]. Gontran ferme l’entrée de la Gaule en occupant Aoste [19] et Suse [20], sur le versant italien des Alpes.

Après les guerres avec les Lombards, il intervient en Aquitaine dans le conflit entre le roi d’Austrasie Sigebert 1er et le roi de Soissons Chilpéric 1er. Il réussi à battre Didier de Toulouse , le général de Chilpéric, en Limousin [21] en 576.

En 581, il rompt avec Gontran et se retire à Avignon, sous la protection du roi Childebert, à qui la ville appartient. Il rejoint la révolte de Gontran Boson, et accueille le prétendant au royaume d’Aquitaine Gondovald, qui se dit fils de Clotaire, qui vient d’arriver de Constantinople [22] à Marseille [23] à la fin de 582.

Après le revirement de Gontran Boson, qui s’empare du trésor de Gondovald, il cache ce dernier dans une île, une des îles d’Hyères [24] ou des îles de Lérins [25]. Il est assiégé dans Avignon par Gontran Boson, qui doit se retirer après l’intervention de l’armée de Childebert II en 583.

À la mort de Chilpéric, en septembre 584, Mummolus rappelle Gondovald. Ils sont rejoints par Didier, duc de Toulouse, qui vient de s’emparer du trésor de Rigonde , fille du roi défunt. Gondovald quitte Avignon avec ses partisans, traverse l’Auvergne, et arrivé en Limousin, se fait proclamer roi à Brives [26] en décembre 584, par élévation sur le pavois. Puis il parcourt l’Aquitaine [27] et la Novempopulanie [28] pour se faire reconnaître et réunir une armée.

Gontran, qui a fait du jeune roi d’Austrasie Childebert son héritier, rassemble ses forces. Gondovald, après avoir vainement tenté de négocier avec Gontran, et après la défection du duc Didier, passe la Garonne et se réfugie dans Comminges [29], où il est assiégé par l’armée de Gontran.

En mars 585, les assiégeants négocient secrètement avec Mummolus et des autres conjurés, pour qu’ils livrent Gondovald en échange de leurs vies sauves.

Gondovald, trahi, est chassé de la ville et mis à mort, puis les assiégeants détruisent Comminges et en massacrent les habitants. Mummolus est tué avec les principaux conjurés.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Eunius Mummolus/ Portail du haut Moyen Âge/ Catégories  : Personnalité des Gaules du 6ème siècle

Notes

[1] Le comté d’Auxerre est un fief médiéval situé en Bourgogne. Sa principale ville est Auxerre. Le premier comte connu est un compagnon de Charlemagne, Hermenold, qui reçoit Auxerre en 771. Plusieurs comtes lui succèderont et en 859, Charles le Chauve donne le comté d’Auxerre à son cousin germain Conrad II. S’étant révolté, il est destitué et le comté est confié à Robert le Fort. À la mort de ce dernier, tous ses honneurs passent à Hugues l’Abbé, qui se trouve être aussi le frère de Conrad II. Il confie Auxerre à un comte délégué, Girbold, puis en fait la dot de sa nièce Adélaïde qui épouse Richard le Justicier. Celui-ci et ses successeurs nomment des vicomtes à Auxerre, dont le premier est un certain Rainard. Durant la seconde moitié du 10ème siècle, aucun comte n’est connu. Par contre, deux évêques d’Auxerre assument de facto la fonction. Le premier est Héribert, le demi-frère du duc des Francs Hugues Capet, et le second Hugues de Chalon. Ils font le jeu des Robertiens. Le second aurait laissé se développer des lignages de Grands (Donzy, Toucy) qui régenteront la majorité du comté. Le comté finit par revenir aux Capétiens et Robert II le Pieux en fait la dot de sa fille Adélaïde qui épouse Renaud 1er de Nevers. Ce dernier est désormais comte d’Auxerre et de Nevers et entre en conflit avec l’évêque d’Auxerre. Jusqu’au 13ème siècle, soit pendant 2 siècles et demi, les destinées des comtés d’Auxerre et de Nevers resteront liées, et auxquelles s’ajoutera celle du comté de Tonnerre, jusqu’à la mort de Mathilde II, en 1262. Ses trois filles se partageront les comtés et Alix, mariée à Jean 1er de Châlon aura Auxerre. En 1370, Jean IV de Châlon, vend Auxerre au roi de France, qui en fait un bailliage royal. En 1435, un traité de paix entre Charles VII, roi de France, et Philippe III le bon, duc de Bourgogne donne la ville au duché de Bourgogne, qui sera définitivement annexé à la France en 1477. Jean Rapine est le premier gouverneur nommé par le roi de France.

[2] Tours est une commune de l’ouest de la France, sur les rives de la Loire et du Cher, dans le département d’Indre-et-Loire, dont elle est le chef-lieu. Ancienne Caesarodunum cité des Turones, fondé par Auguste, capitale de la 3ème Lyonnaise avec un des plus grands amphithéâtres de l’empire romain. Sanctuaire national avec saint Martin, Grégoire de Tours et Alcuin sous les Mérovingiens et les Carolingiens, avec l’adoption par les Capétiens de la monnaie locale la livre tournois qui deviendra la monnaie du royaume. Capitale du comté de Tours qui deviendra la Touraine, le jardin de la France. Première ville de l’industrie de la soie, voulu par Louis XI, capitale royale sous les Valois avec ses châteaux de la Loire et ville d’art avec l’École de Tours. Capitale de loyauté pour Henri III et Henri IV pendant les guerres de Religion

[3] Patrice est un titre de l’empire romain, créé par Constantin 1er. Dans les années 310-320, Constantin abolit le patriciat romain, vieille distinction sociale qui avait ses racines au début de la république romaine. Le titre de patrice est désormais accordé par l’empereur à des personnes de son choix, et non plus à des familles entières. Dès son apparition, le titre de patrice permet à son titulaire d’intégrer la nobilitas, comme le faisait déjà le patriciat républicain. Le titre était décerné à des personnages puissants mais non membres de la famille impériale ; il vient dans la hiérarchie immédiatement après les titres d’Auguste et de César. Ce titre fut ensuite conféré à des généraux barbares au service de l’empire. Le titre fut encore porté par des notables gallo-romains au 6ème siècle. Sous les Mérovingiens, le titre de patrice était donné au commandant des armées burgondes. Les papes l’ont notamment décerné à plusieurs reprises pour honorer des personnages qui les avait bien servis. Le titre fut également conservé dans l’Empire byzantin, et son importance fut même accrue au 6ème siècle par Justinien 1er, qui en fit la dignité la plus haute de la hiérarchie aulique. C’était une dignité accordée par brevet. Dans les siècles suivants, elle fut progressivement dévaluée par la création de nouveaux titres. La dignité de patrice disparut à Byzance au 12ème siècle.

[4] La Provence est une région historique et culturelle ainsi qu’une ancienne province dans le Sud-Est de la France, s’étendant de la rive gauche du Rhône inférieur à l’ouest, jusqu’au fleuve Var à l’est et bordée au sud par la Méditerranée. La basse vallée du Rhône connaît diverses invasions. Wisigoths et Alains pillent de nombreuses cités et descendent jusqu’à Orange et Avignon. Les Burgondes s’installent dans la région en 442, et choisissent Vienne, qui gardait son prestige de grande cité romaine, pour capitale. Avignon marqua la pointe sud de ce royaume. Les Ostrogoths fondent au sud de ce royaume Burgonde un duché dépendant de leur royaume italo-dalmate : le duché de Provence, future basse Provence ou comté de Provence (la partie burgonde deviendra elle le marquisat de Provence). Charles Martel combat le patrice de Provence, Mauronte, allié des Maures de Gothie et fait entrer définitivement la Provence dans le domaine franc en 536. En 843, le traité de Verdun donne la Provence à Lothaire 1er. Son fils Charles de Provence en fait le royaume de Provence-Viennois ou de Bourgogne cisjurane à l’existence éphémère (855-863).

[5] Embrun est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes. Dominant la Durance et accrochée sur son roc, la ville se trouve sur un site d’oppidum qui lui permettait de contrôler les flux sur l’axe durancien. Embrun est la capitale des Caturiges ; ce peuple, dont le nom signifie « rois du combat » étaient clients des Voconces. Après la conquête romaine, la ville gallo-romaine placée sur la via Cottia aux abords de l’oppidum d’Eburodunum, qui occupait approximativement la place de l’archevêché et de la cathédrale actuels, devient la capitale de civitas sous le nom d’Ebrodunensium, rattachée à la province romaine des Alpes-Maritimes.

[6] Estoublon est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence. Grégoire de Tours signale la bataille d’Estoublon, en 572, qui voit la victoire du patrice Mummole sur les Lombards et les Saxons qui ont envahi la région en passant le col de Larche. Ceux-ci avaient établi leur campement au confluent de l’Asse et de l’Estoublaïsse

[7] Les Saxons sont un peuple germanique, rattaché sur le plan ethnolinguistique au rameau occidental. Ils sont mentionnés pour la première fois par le grec Ptolémée sur la carte Germania Magna au 2ème siècle de l’ère chrétienne. Il situe alors leurs terres au sud-ouest du Jutland, ce qui correspond à peu près à l’actuel Holstein, d’où ils semblent s’être étendus au sud et à l’ouest.

[8] Nice est une commune du sud-est de la France, préfecture du département des Alpes-Maritimes. Située à une trentaine de kilomètres de la frontière franco-italienne, elle est établie sur les bords de la mer Méditerranée, le long de la baie des Anges et à l’embouchure du Paillon. Capitale de la Viguerie de Nice, elle faisait autrefois partie de la Ligurie antique entre le fleuve du Var et de la Magra, de la Regio IX Liguria romaine, du Royaume d’Italie (Saint-Empire romain) entre le 9ème et le 11ème siècle, de la ligue ligure et de la République de Gênes, avant de choisir, en 1388, la protection du Comté de Savoie à la suite de la guerre de l’Union d’Aix.

[9] Avignon est une ville du Sud de la France, située au confluent du Rhône et de la Durance. Surnommée la « cité des papes » en raison de la présence des papes de 1309 à 1423, elle est actuellement la plus grande ville et la préfecture du département de Vaucluse. C’est l’une des rares villes françaises à avoir conservé ses remparts et son centre historique, composé du palais des papes, de l’ensemble épiscopal, du rocher des Doms et du pont d’Avignon.

[10] L’Auvergne est une région culturelle et historique de France située au cœur du Massif central. Après la chute du royaume wisigoth de Toulouse, l’Auvergne passe sous la domination de Clovis, le roi des Francs. L’aristocratie pro-wisigothe d’Auvergne résiste à cette nouvelle domination comme en témoigne la révolte de Placidina et Arcade. Conquise militairement par Thierry en 536, l’Auvergne est rattachée à l’Austrasie pendant un siècle. Des aristocrates gallo-romains locaux sont nommés comtes et dirigent la province avec les évêques d’Auvergne. À la fin du 7ème siècle ou au début du 8ème siècle, l’Auvergne passe sous l’influence du duché d’Aquitaine. Gouvernée par les ducs d’Aquitaine qui portent également le titre de comte d’Auvergne, elle fait l’objet de convoitises entre francs et aquitains. Durant cette période, ce sont les évêques d’Auvergne qui exercent concrètement le pouvoir.

[11] L’Austrasie désignait durant la période mérovingienne un royaume franc couvrant le nord-est de la France actuelle, les bassins de la Meuse et de la Moselle, jusqu’aux bassins moyen et inférieur du Rhin. La capitale en fut d’abord Reims, puis Metz. Les habitants de l’Austrasie étaient les Austrasiens. Ce royaume est apparu à la mort de Clovis en 511, lorsque le territoire de celui-ci est partagé entre ses fils. Berceau de la dynastie carolingienne, l’Austrasie disparaît en 751 avec le dernier roi mérovingien pour être intégrée dans le grand royaume franc que réunirent Pépin le Bref et Charlemagne.

[12] La Saxe primitive est la région historique d’Europe centrale occupée par les Saxons dans l’Antiquité tardive et au haut Moyen Âge. Les tribus Chauques, Angrivariens et Chérusques formant la fédération des Saxons au 3ème siècle, vivaient sur le territoire qui aujourd’hui correspond au nord-ouest de l’Allemagne et aux Pays-Bas orientaux (voir aussi bas saxon). À la période mérovingienne, plusieurs tribus ont succombé sous la suprématie des royaumes francs jusqu’à ce que Charlemagne soumit définitivement les Saxons au pouvoir carolingien. À cet égard, la Saxe primitive comprend toute la région de lotissement en Westphalie, en Basse-Saxe (à l’exception des zones frisonnes et slaves) et en Holstein (à l’exception du territoire de Wagriens), ainsi que le nord-est des Pays-Bas et l’ouest de Saxe-Anhalt. Il faut distinguer ces domaines du territoire de la Saxe historique (« Haute-Saxe ») et de l’actuel État libre de Saxe situé en Allemagne centrale.

[13] Valence est une commune du sud-est de la France, préfecture du département de la Drôme Située au cœur du couloir rhodanien, Valence est souvent désignée comme étant « la porte du Midi de la France ». Entre Vercors et Provence, sa situation géographique attire de nombreux touristes. Fondée en 121 av.jc après l’invasion de la Gaule narbonnaise par les Romains, elle se positionne rapidement comme étant le plus vaste carrefour de voies derrière Lyon3. Avec son importance grandissante, Valence accède au statut de colonie romaine. Au fil des siècles, la ville prend de l’ampleur et s’agrandit.

[14] Grenoble est le chef-lieu du département de l’Isère, ancienne capitale du Dauphiné. Durant l’époque gallo-romaine, le bourg gaulois porte le nom de Cularo, puis celui de Gratianopolis. Son importance s’accroît durant le 11ème siècle lorsque les comtes d’Albon choisissent la cité comme capitale de leur province, le Dauphiné.

[15] La Crau ou plaine de la Crau est un paléo-delta de la Durance, proche de la Camargue, dans le département des Bouches-du-Rhône. La plaine de la Crau forme un triangle d’une surface estimée à 550 km². La Crau était historiquement une pelouse pastorale aride, formant une végétation unique, nommée coussoul (ou coussous), aujourd’hui fragmentée et réduite, constituant la Crau sèche, dernier habitat de type steppique d’Europe occidentale. Il subsiste aujourd’hui 95 km² de steppe intacte

[16] Aix-en-Provence est une commune française du Sud-Est de la France, dans le département des Bouches-du-Rhône, dont elle est sous-préfecture. Fondée en 122 av. jc sous le nom d’Aquae Sextiae par la garnison romaine de Caius Sextius Calvinus, Aix devient par la suite la capitale du comté de Provence. Au 4ème siècle, la ville devient la capitale de la Narbonnaise deuxième et se dote d’un diocèse dont Lazarus devient l’évêque. Elle est ensuite occupée par les Wisigoths en 477. Au siècle suivant, elle est envahie tour à tour par les Francs et les Lombards, puis en 731 par les Sarrasins.

[17] L’abbaye territoriale de Saint-Maurice d’Agaune est une abbaye située dans le canton du Valais en Suisse. Elle a été fondée en 515 par le futur roi burgonde saint Sigismond à l’emplacement d’un sanctuaire plus ancien abritant les restes de Maurice d’Agaune, martyr du iiie siècle, érigé par Théodore, premier évêque connu du Valais.

[18] Bex est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district d’Aigle.

[19] Aoste est une ville italienne, chef-lieu de la région autonome et bilingue de la Vallée d’Aoste, au nord-ouest de l’Italie. Entourée de sommets élevés comme le mont Blanc, le Cervin, le Grand Paradis ou les pics du mont Rose dans la chaîne des Alpes, la ville est située à la jonction de deux vallées importantes pour les communications. L’une est celle de la Doire Baltée, qui remonte vers le mont Blanc. L’autre vallée est celle du Buthier, appelée Valpelline, qui remonte vers la vallée du Grand-Saint-Bernard et le col du même nom. La ville communique avec le val d’Entremont en Suisse par le col du Grand-Saint-Bernard ainsi que par le tunnel du même nom, et avec la vallée de l’Arve en France par le tunnel du Mont-Blanc et la vallée de la Tarentaise par le col du Petit-Saint-Bernard. En suivant la Doire en aval, on accède facilement à Turin et au Piémont.

[20] Suse est une commune italienne de la ville métropolitaine de Turin, dans le Piémont. La ville, en position centrale de la vallée homonyme, s’est développée sur l’un des axes majeurs reliant la péninsule italienne à la Gaule. Elle possède un patrimoine important lié à son histoire. Ainsi, durant l’antiquité, elle fut la capitale d’un royaume, dont l’un des rois, Marcus Julius Cottius, deviendra empereur. C’est le point de départ de la voie Domitienne et de la voie des Alpes, mais aussi une halte de l’Itinerarium Burdigalense ou d’une variante de la via Francigena. Vers la fin de la première moitié du 11ème siècle, la cité et la vallée entre en partie dans le giron des comtes de Savoie à la suite du mariage de la margrave Adélaïde de Suse avec l’héritier des Humbertiens.

[21] Le Limousin est une ancienne région administrative, issue d’une région historique et culturelle française et qui était composée des trois départements de la Corrèze (19), de la Creuse (23) et de la Haute-Vienne (87). Elle est située en totalité dans la partie nord-ouest du Massif central. Ses frontières sont à peu de chose près les mêmes que celles de la cité gallo-romaine des Lémovices. Faisant intégralement partie de l’Occitanie historique dont elle constitue une bordure septentrionale, la région administrative Limousin était principalement issue du regroupement des anciennes provinces du Limousin et de la Marche, mais elle correspondait surtout à l’ancien diocèse de Limoges, lui-même calqué sur la cité des Lémovices. L’ancien comté carolingien de Limoges occupait aussi le même espace. La province fut, de l’Antiquité au 12ème siècle, une composante essentielle de l’Aquitaine.

[22] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[23] Marseille est une commune du Sud-Est de la France, chef-lieu du département des Bouches-du-Rhône. Plus ancienne ville de France fondée vers 600 av. jc par des marins et des marchands grecs originaires de Phocée, Marseille est depuis l’Antiquité un important port de commerce et de passage. Marseille se développe à nouveau à partir du 5ème siècle de notre ère. À l’intérieur de la ville, la construction d’une première grande cathédrale marque la puissance de l’évêque, probablement Proculus, qui tient à rivaliser avec Arles. Marseille est pillée par les Sarrasins en 838, des razzias faisant suite à la conquête musulmane de la péninsule Ibérique. D’autres pillages ont eu lieu, par des pirates grecs en 848. En 904, l’abbaye Saint-Victor se voit dotée de la rive sud du port par le roi de Provence Louis l’Aveugle.

[24] Les îles d’Hyères sont un archipel composé de quatre îles (Porquerolles plus les îles d’Or : Port-Cros, île de Bagaud, île du Levant), quelques îlots et rochers français en mer Méditerranée, situés au large de la presqu’île de Giens (commune d’Hyères) et du cap Bénat (commune de Bormes-les-Mimosas), dans le département du Var. Elles sont administrativement rattachées à la ville d’Hyères. Une partie des îles et de la zone maritime environnante constitue le parc national de Port-Cros.

[25] Les îles de Lérins forment un archipel français, situé en région Provence Alpes Côte d’Azur, sur la Côte d’Azur, et administré par la commune cannoise. Situées au sud-est de la Croisette, en face de Cannes, elles séparent le golfe de la Napoule, à l’ouest, du golfe de Juan, à l’est. L’archipel de Lérins, baignant dans une Méditerranée limpide, se compose de deux grandes îles : Sainte Marguerite, la plus étendue, célèbre pour son fort qui aurait abrité le célèbre Homme au masque de fer, et Saint-Honorat, plus petite, bien connue pour son monastère. Chacune de ces îles principales est accompagnée d’un îlot inhabité, respectivement celui de la Tradelière et l’îlot Saint-Ferréol. L’archipel englobe également un rocher dénommé très simplement l’Îlot, situé à l’extrême sud de Saint-Honorat, qui porte à cinq le nombre d’îles de Lérins.

[26] Brive-la-Gaillarde, couramment appelée simplement Brive, est une commune du Sud-Ouest de la France, sous-préfecture de la Corrèze. La localité fut christianisée au 5ème siècle par Martin dit l’Espagnol, martyrisé en 407, sur la tombe duquel Rorice 1er, évêque de Limoges, construisit une basilique à la fin du 5ème siècle. Au 6ème siècle, elle fut le théâtre d’une révolte des notables d’Aquitaine qui, refusant de tomber sous la coupe du roi d’Austrasie Childebert II aidé par son oncle Gontran, roi de Bourgogne, se réunirent à Brive et portèrent sur le pavois Gondovald, un bâtard de Clotaire, lui-même fils de Clovis, en 584. Mais ce « roi de Brive » fut assassiné en 585 à Saint-Bertrand-de-Comminges. La basilique fut incendiée en 584 par l’armée de Gontran Boson et le Limousin, rattaché à l’Austrasie. Saint Ferréol, évêque de Limoges, fit reconstruire la basilique et s’appuya sur une communauté de chanoines pour la diffusion de l’Évangile. Vers l’an mil, Brive était devenue un bourg canonial avec la collégiale Saint-Martin et doté de plusieurs lieux de culte : église Saint-Pierre, église Saint-Sernin, etc.

[27] L’Aquitaine est le nom donné depuis au moins le 1er siècle av. jc à une région ancrée sur la façade Atlantique et le versant nord des Pyrénées. En 507, Clovis, appelé par les évêques de Novempopulanie, l’intègre au royaume des Francs, en battant Alaric II, roi des Wisigoths, à la bataille de Vouillé. 671 voit l’indépendance de l’Aquitaine, dirigée par le duc Loup 1er de Vasconie. Entre 719 et 732, les ducs Eudes et son fils Hunald 1er détiennent l’Albigeois où ils ont des biens. Eudes combat les Sarrasins en Albigeois. En 721, le duc Eudes bat le Califat omeyyade à la Bataille de Toulouse. 732 voit la défaite du duc d’Aquitaine et l’invasion de la Vasconie par l’émir Abd el Rahman, arrêté à la bataille de Poitiers par Charles Martel, qui commence la réunion de l’Aquitaine sous contrôle des Vascons au royaume franc. 742 et 743 voient les campagnes des fils de Charles Martel, Carloman et Pépin le Bref, contre l’Aquitaine et la Vasconie (et la Bavière). Entre 760 et 768, Pépin le Bref entreprend chaque printemps des expéditions sanglantes contre le duc Waïfre, fils d’Hunald 1er. Le 2 juin 768, ce dernier est finalement tué par un des siens, Waratton, sur ordre de Pépin. En 778, l’armée de Roland, piégée par le wali de Saragosse, a été défaite par les Vascons dans les montagnes basques de Roncevaux en revenant de Pampelune. Puis Charlemagne crée en 781 pour son fils Louis le Débonnaire alors âgé de 3 ans, le royaume d’Aquitaine englobant les territoires du Rhône à l’Atlantique.

[28] La Novempopulanie ou Aquitania novempopulana ou encore « Pays des Neuf Peuples » est le nom donné au 3ème siècle par l’administration impériale à la partie sud de l’Aquitaine antique, c’est-à-dire l’Aquitaine ethnique de César. Elle est une province romaine du diocèse de Vienne de la préfecture des Gaules. Dite Aquitaine IIIème, elle provient de la division administrative de la grande Gaule aquitaine en trois parties, avec Eauze pour capitale. Constituée de neuf peuples essentiellement de langue proto-basque puis de douze, ce fait est attesté par « la liste de Vérone » ou Laterculus Veronensis au 3ème siècle et par la « Notice des provinces et cités des Gaules » au 5ème siècle

[29] Saint-Bertrand-de-Comminges est une commune pyrénéenne française située dans le sud-ouest du département de la Haute-Garonne. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Comminges, correspondant à l’ancien comté de Comminges, circonscription de la province de Gascogne située sur les départements actuels du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et de l’Ariège.