Fils d’ Apollinaire l’Ancien , fut évêque de Laodicée de Syrie [1], élu en 361, et fondateur d’une hérésie chrétienne appelée apollinarisme [2].
Ayant reçu une très vaste instruction auprès de son père “grammaticus”, il devint lecteur dans l’Église de sa ville natale, mais eut des démêlés avec l’évêque Théodote pour son attachement à la culture classique d’origine païenne.
À l’époque du triomphe de l’arianisme sous le règne de Constance II, son père et lui furent de constants partisans du concile de Nicée [3], nouant des liens durables avec Athanase d’Alexandrie.
En 361, peu avant la mort de Constance II, il fut élu évêque de Laodicée. Sous le règne de Julien, les chrétiens ayant été interdits d’enseignement de la littérature païenne, en collaboration avec son père il tenta de transposer les textes bibliques dans les genres littéraires classiques des Grecs (épopée, tragédie...).
Du fait de sa très grande culture et surtout de son attachement de toujours à la foi nicéenne, Apollinaire fut longtemps regardé avec une très haute considération par de grandes figures de l’Église orthodoxe comme Athanase d’Alexandrie, Basile de Césarée qui le consulte sur des points de doctrine, Jérôme de Stridon qui se met à son école quand il arrive en Syrie en 373.
Ce fut seulement dans un concile tenu à Rome en 376 que son nom fut clairement associé à l’hérésie dite ensuite apollinariste. Deux autres conciles romains en 377 et 381, et plus solennellement le concile de Constantinople de 381 [4], condamnèrent ensuite clairement cette doctrine et son inventeur. En 376, Apollinaire avait consacré Vital évêque d’Antioche et entamé la constitution d’une Église schismatique.