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Léopold 1er de Bavière

vendredi 3 janvier 2020, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 5 mars 2012).

Léopold 1er de Bavière (vers 1108-1141)

Margrave d’Autriche de 1136 à sa mort sous le nom de Léopold IV-Duc de Bavière de 1139 à sa mort

Il est l’un des fils les plus jeunes de Léopold III de Babenberg dit Léopold III d’Autriche . On ignore les raisons pour lesquelles il est préféré à ses frères Adalbert et Henri II d’Autriche . Par sa mère Agnès de Franconie , il est apparenté aux Hohenstaufen [1].

Lors de la guerre contre les Welfs [2], il obtient le duché de Bavière, ancienne possession welfe, en tant que vassal de l’empereur Conrad III. Il réussit à s’y imposer, soutenu par son frère Otton de Freising , évêque de Freising [3].

Le fait le plus connu du court règne de Léopold 1er est le traité de Mautern de 1137 [4] avec l’évêque de Passau [5]. L’évêque obtient l’église Saint-Pierre, le margrave [6] reçoit des territoires étendus aux alentours de Vienne, à l’exception d’un petit territoire à l’extérieur de l’enceinte de la ville où doit être construite une nouvelle église, la future cathédrale Saint-Étienne [7].

Il épousa Marie de Bohême , qui se remariera avec le margrave Hermann III de Bade après sa mort. Léopold meurt très tôt et son frère Henri II lui succède en Bavière et en Autriche. Il est enterré au monastère de Heiligenkreuz [8] fondé par son père.

Notes

[1] La maison des princes de Hohenstaufen est une dynastie qui a donné plusieurs ducs et empereurs germaniques entre les 11ème et 13ème siècles. La désignation apocryphe de Hohenstaufen renvoie au château de Hohenstaufen, sur la crête septentrionale du Jura souabe, près de Göppingen. Les plus importants représentants de cette dynastie furent Frédéric Barberousse, Henri VI et Fréderic II.

[2] Les Welf ou Maison Welf sont une dynastie germanique remontant à l’époque carolingienne, à l’origine de la faction politique italienne des Guelfes.

[3] La principauté épiscopale de Frisingue désigne les territoires du prince évêques ayant leur siège à Freising. La principauté est un État du Saint Empire romain germanique ; les évêques de Frisingue, qui relèvent du duché de Bavière, obtinrent l’immédiateté impériale comme seigneurs temporels vers l’an 1294. Les frontières de la principauté et du diocèse de Freising, un suffragant de l’archidiocèse de Salzbourg, ne coïncidaient pas. Les évêques faisaient partie du collège des princes ecclésiastiques à la Diète d’Empire. Lors de la diète à Augsbourg en 1500, la principauté épiscopale de Freising rejoint le Cercle de Bavière.

[4] Le traité de Mautern est un traité d’échange entre Reginmar, évêque de Passau, et le margrave d’Autriche Léopold IV de la maison de Babenberg signé en 1137. Le traité permet de construire une première église romane sur le site actuel de la cathédrale Saint-Étienne. L’évêque de Passau reçoit l’église Saint-Pierre, le margrave obtient de grands territoires aux alentours de Vienne à l’exception d’un petit territoire à l’extérieur de l’enceinte de la ville, l’endroit où sera construit la future cathédrale Saint-Étienne. C’est également dans ce traité que Vienne est mentionnée pour la première fois en tant que civitas.

[5] Le diocèse de Passau est une église particulière de l’Église catholique en Allemagne. Érigé au 8ème siècle, il est un des diocèses historiques de la Basse Bavière. De 1217 à 1803, ses évêques sont princes évêques du Saint Empire romain germanique. Son siège est la cathédrale Saint-Étienne. Il est suffragant de l’archidiocèse de Munich et Freising.

[6] Le titre de margrave était donné aux chefs militaires des marches (ou mark), dans l’empire carolingien, puis à certains princes du Saint Empire romain germanique. Le titre équivalent en français est marquis. Le margraviat est la juridiction sur laquelle il a autorité.

[7] La cathédrale Saint-Étienne est la cathédrale de Vienne, en Autriche. Elle est située dans le premier arrondissement de la ville. Cette cathédrale est de style gothique, mais au centre d’un quartier baroque. Son bourdon « Die Pummerin » pèse 20 tonnes. Débutée en 1137, elle est consacrée en 1147, pendant sa construction en présence de Conrad III d’Allemagne, Othon de Freising, ainsi que d’autres nobles allemands prêts à partir pour la deuxième croisade. La première partie fut achevée en 1160. Elle est ensuite agrandie de 1230 à 1245. C’est de cette époque que datent le mur Ouest et les premières tours romanes. En 1258, un grand incendie détruisit une grande partie du bâtiment. Une deuxième structure, plus large et elle aussi romane fut alors reconstruite sur les ruines de l’ancienne et consacrée le 23 avril 1263.

[8] L’abbaye de Heiligenkreuz (en français : abbaye de la Sainte-Croix) est une abbaye cistercienne dans la commune de Heiligenkreuz (Autriche) à laquelle elle a donné son nom, à 25 km au sud-ouest de Vienne. Fondée en 1133, l’office divin et la vie monastique n’y furent jamais interrompus, ce qui fait d’elle la deuxième communauté cistercienne vivante au monde, après celle de Rein, également en Autriche. L’abbaye, qui conserve la tradition du chant grégorien, reçut la visite du pape Benoît XVI, le 9 septembre 2007, lors de son voyage en Autriche