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Hugues 1er de Champagne

vendredi 9 août 2019 (Date de rédaction antérieure : 3 mars 2012).

Hugues 1er de Champagne (1074-1126)

Comte de Troyes, de Vitry et Bar-sur-Aube en 1093-Comte de Champagne en 1102

Troisième fils du comte Thibaut 1er de Troyes et d’Adélaïde de Valois. Il épousa en 1094, Constance de France, fille du roi Philippe 1er. Ce mariage fut annulé en 1105 faute d’enfants.

En 1110, il épousa Isabelle de Bourgogne, fille du comte Étienne 1er de Bourgogne dit Tête Hardie. En 1123 Isabelle donna tardivement naissance à un fils prénommé Eudes de Champlitte . Hugues ne reconnaît pas l’enfant et chasse la mère et son fils.

N’ayant pas participé à la première croisade [1], il effectue en 1104 un premier séjour en Palestine et rentre en 1107. En août 1114, il repart en Terre sainte accompagné de Hugues de Payns. Ce dernier est l’un des fondateurs et maître de l’ordre des Templiers [2] en 1118 à Jérusalem

Revenu en 1116, le comte favorise l’expansion de l’abbaye de Clairvaux [3] fondée en partie grâce à ses fonds par saint Bernard de Clairvaux. En 1125, il abdique, transmet son héritage à son neveu Thibaut IV de Blois et rejoint l’ordre du Temple en Terre sainte.

Notes

[1] La première croisade s’est déroulée de 1096 à 1099 à la suite, entre autres, du refus intervenu en 1078 des Turcs seldjoukides de laisser libre le passage aux pèlerins chrétiens vers Jérusalem. Cette croisade s’achève par la prise de Jérusalem et la création du royaume chrétien de Jérusalem.

[2] L’ordre du Temple était un ordre religieux et militaire issu de la chevalerie chrétienne du Moyen Âge, dont les membres étaient appelés les Templiers. Cet ordre fut créé à l’occasion du concile de Troyes, ouvert le 13 janvier 1129 à partir d’une milice appelée les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Il œuvra pendant les 12ème et 13ème siècles à l’accompagnement et à la protection des pèlerins pour Jérusalem dans le contexte de la guerre sainte et des croisades. Il participa activement aux batailles qui eurent lieu lors des croisades et de la Reconquête ibérique. Afin de mener à bien ses missions et notamment d’en assurer le financement, il constitua à travers l’Europe chrétienne d’Occident et à partir de dons fonciers, un réseau de monastères appelés commanderies. Cette activité soutenue fit de l’ordre un interlocuteur financier privilégié des puissances de l’époque, le menant même à effectuer des transactions sans but lucratif avec certains rois ou à avoir la garde de trésors royaux. Après la perte définitive de la Terre sainte consécutive au siège de Saint-Jean-d’Acre de 1291, l’ordre fut victime de la lutte entre la papauté et le roi de France, Philippe le Bel. Il fut dissous par le pape Clément V le 13 mars 1312 à la suite d’un procès en hérésie.

[3] L’ancienne abbaye de Clairvaux située à Ville sous la Ferté, dans l’Aube (région Champagne-Ardenne), à quinze kilomètres de Bar-sur-Aube, était un monastère cistercien fondé en 1115 par Bernard de Clairvaux et quelques compagnons, envoyés par Étienne Harding, abbé de Cîteaux. La personnalité de saint Bernard lui donna un rayonnement considérable. Avec La Ferté, Pontigny, et Morimond elle forme le groupe des quatre filles « majeures » (premières fondations) de Cîteaux, toute première abbaye de l’ordre cistercien. C’est de loin la plus prolifique, avec quatre-vingts abbayes-filles. Elle est supprimée lors de la Révolution française (1789).