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Nicéphore Bryenne (général)

samedi 30 septembre 2023, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 13 décembre 2011).

Nicéphore Bryenne (général)

Général de l’empereur grec Michel VII

L'Empire byzantin en 1180En 1071, il prend part à l’expédition menée par l’empereur byzantin [1] Romain IV contre les Turcs. Tandis qu’une partie de l’armée s’engage vers Khelat, sous la direction du stratège [2] Joseph Tarchaniotès , il suit Romain IV vers la petite ville de Manzikert [3], qui se rend à eux sans combattre.

Dès le lendemain, les Turcs harcèlent l’armée byzantine et le choc des 2 armées conduit à une sanglante défaite de l’armée byzantine à la bataille de Manzikert [4]. Tenu pour responsable, Romain IV est tué à son retour à Constantinople [5] sur ordre de son beau-fils Michel VII Doukas.

Le règne de Michel VII s’avère désastreux et Nicéphore Bryenne accepte difficilement l’incompétence du basileus et de son gouvernement. Il pousse ses soldats à la révolte en novembre 1077 et marche sur Andrinople [6] où il est proclamé basileus [7].

Malheureusement pour lui, un autre stratège, Nicéphore Botaniatès, avait eu la même idée. En mars 1078, cependant, une émeute éclate dans Constantinople, contraignant Michel VII à abdiquer tandis que Nicéphore Botoniatès est proclamé basileus sous le nom de Nicéphore III.

Nicéphore Bryenne est vaincu parAlexis Comnène à la bataille de Kalavrya [8] puis arrêté sur l’ordre du nouvel empereur et condamné à avoir les yeux crevés en 1079.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Nicéphore Bryenne (général)/ Portail du monde byzantin/ Catégories  : Général byzantin du 11ème siècle/ Usurpateur byzantin

Notes

[1] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[2] Un stratège est un membre du pouvoir exécutif d’une cité grecque, qu’il soit élu ou coopté. Dans l’Empire byzantin, à partir du 7ème siècle, un stratège est le commandant d’un thème et de son armée. Il est le détenteur des pouvoirs civils et militaires au sein de cette province. Le terme de monostratège désigne un stratège qui a autorité sur plusieurs thèmes.

[3] Malazgirt (en arménien Manzikert) est une ville de la province de Muş, en Turquie orientale. La ville était un important centre commercial de l’ancien royaume d’Arménie, puis de l’empire byzantin. C’est en août 1071 qu’a lieu à proximité de la cité la bataille de Manzikert, entre les Seldjoukides et les Byzantins. Cette bataille se solde par une lourde défaite de ces derniers, dont l’empereur Romain Diogène est capturé par le sultan Alp Arslan, et ouvre à terme les portes de l’Anatolie aux Turcs.

[4] La bataille de Manzikert eut lieu le 26 août 1071. L’armée byzantine de l’empereur Romain IV Diogène y fut mise en déroute par celle du sultan seldjoukide Alp Arslan près de la ville de Manzikert [ou Mantzikert], actuellement Malazgirt, en Turquie, au nord du lac de Van. Cette défaite fragilisa considérablement l’empire byzantin dans la région.

[5] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[6] Edirne (autrefois Andrinople) est la préfecture de la province turque du même nom, limitrophe de la Bulgarie et de la Grèce. Elle est traversée par la Maritsa, l’Hèbre des Anciens

[7] Basileus signifie « roi » en grec ancien. L’étymologie du mot reste peu claire. Si le mot est originellement grec mais la plupart des linguistes supposent que c’est un mot adopté par les Grecs à l’âge du bronze à partir d’un autre substrat linguistique de Méditerranée orientale, peut-être thrace ou anatolien.

[8] La bataille de Kalavrya (ou Kalavryta) se déroule en 1078 entre les forces impériales d’Alexis Comnène et le rebelle et gouverneur de Dyrrachium Nicéphore Bryenne l’Ancien. Bryenne, en rébellion contre Michel VII Doukas, avait bénéficié du soutien des régiments byzantins des Balkans. Toutefois, après l’éviction de Doukas par Nicéphore III Botaniatès, Bryenne, toujours en révolte, menace Constantinople. Après l’échec des négociations, Botaniatès envoie le jeune général Alexis Comnène avec l’ensemble des forces disponibles pour le combattre. Les deux armées se rencontrent à Kalavrya, sur la rivière Halmyros. Alexis Comnène, dont l’armée est bien plus petite et moins expérimentée, tente de tendre une embuscade à l’armée de Bryenne. C’est un échec et les ailes de son armée sont repoussées par les rebelles. Alexis réussit à se frayer un chemin et à s’enfuir, puis parvient à regrouper ses hommes. Au même moment, l’armée de Bryenne perd sa cohésion après avoir remporté cette première phase de la bataille parce que les alliés petchénègues ont lancé une attaque contre son camp. Renforcée par les mercenaires turcs, l’armée d’Alexis parvient à attirer les troupes de Bryenne dans une embuscade en feignant une retraite. L’armée rebelle est vaincue et Bryenne capturé.