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L’histoire pour le plaisir

Boson 1er dit Boson

vendredi 30 octobre 2020, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 12 novembre 2011).

Boson 1er dit Boson (895-935)

Royaume d'Arles 9/10ème siècleFils de Richard II de Bourgogne dit Richard le Justicier, duc de Bourgogne [1] et d’Adélaïde. Neveu, de Rodolphe Ier de Bourgogne, du roi Charles le Chauve et aussi de Boson V de Provence. Frère du roi Raoul et du duc de Bourgogne, Hugues le Noir.

Boson est abbé laïc de l’abbaye Saint-Pierre de Moyenmoutier [2] et de l’abbaye de Remiremont [3] dans les Vosges.

Il soutient Raoul lors de son expédition en Lorraine à l’automne 923 et lui prête hommage. Il tue le comte de Verdun [4] malade dans son lit, le 14 mars 923, pour s’emparer de Verdun.

En 924, à la suite d’un accord entre Raoul et le comte de Provence Hugues d’Arles, il épouse Berthe d’Arles, petite-fille de Lothaire II de Lotharingie, fille de Boson d’Arles et nièce d’Hugues, future comtesse d’Arles [5] et d’Avignon [6]. Ennemi d’ Otton de Lotharingie , fils de Ricuin , il se voit obligé de reconnaître la suzeraineté d’Henri 1er de Germanie quant celui-ci envahit la Lorraine en 925. La paix conclue, il se réconcilie avec Gislebert de Lotharingie.

En 928 il s’empare de domaines des évêchés de Verdun [7] et Metz [8].

Assiégé dans sa forteresse de Durofostum par Henri 1er, il doit lui promettre sous serment sa fidélité et restituer les biens spoliés. Il en obtient d’autres en échange. Il se réconcilie avec Gislebert et tous les autres seigneurs lorrains.

Au printemps 929, il s’empare de l’abbaye de Chelles [9], héritage de Rothilde, revendiqué par Hugues le Grand. Herbert II de Vermandois, allié de Hugues, prend Vitry en Perthois [10], place forte de Boson. Un armistice est conclu jusqu’à fin mai, suivi d’une paix définitive signée sur l’intervention du roi Henri l’Oiseleur.

Il récupère Vitry au terme d’un accord conclu l’année suivante entre Herbert et Hugues le Grand, qui se sont brouillés, grâce à la médiation de Raoul. Mais Herbert reprend Vitry par la défection d’Anseau, vassal de Boson. Boson s’allie alors à Gislebert de Lotharingie et à Hugues le Grand contre Herbert, entre dans Vitry et prend Monzon, mais Herbert passe la Meuse [11] vers la Noël et reprend la place par surprise.

En 931, Boson se brouille avec Gislebert de Lotharingie qui lui prend son château de Durofostum. Herbert de Vermandois se rapproche de Gislebert et Boson se soustrait à la suzeraineté d’Henri 1er, beau-père de Gislebert. Il appelle son frère Raoul, puis il tourne ses armes contre son voisin, l’évêque de Châlons [12], Beuves, proche du comte de Vermandois, qui avait exercé des cruautés sur plusieurs de ses gens. Châlons est pris et incendié. Puis Boson accompagne Raoul au siège de Reims.

Après le départ de son beau-père Boson d’Arles en Italie vers 931, il s’occupe de la Provence dont sa femme est comtesse.

Lors de l’entrevue du 8 juin 934 sur le Chiers [13] entre Raoul de Bourgogne et Henri 1er l’Oiseleur, Boson se soumet à Henri qui lui rend presque tous ses domaines Lorrains.

Il prend part au titre de vassal du roi de Germanie à une expédition des seigneurs lorrains contre Hugues le Grand qui refuse de restituer Saint-Quentin [14] au comte de Vermandois. Il meurt peu après le 13 septembre 935.

Il est enseveli en l’abbaye royale de Saint-Rémy de Reims [15], à laquelle il avait autrefois concédé Domrémy [16].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Boson 1er dit Boson/ Portail de la Provence/ Catégories : Personnalité du haut Moyen Âge/ Histoire d’Arles

Notes

[1] Le duché de Bourgogne est fondé en 880 à partir du royaume de Bourgogne, par les rois carolingiens Louis III et Carloman II et les membres princiers de leur famille qui se partagent l’Empire carolingien de Charlemagne dont ils ont hérité. Ils féodalisent tous les royaumes carolingiens de France en duchés et comtés vassaux des rois de France. Richard II de Bourgogne (dit Richard le Justicier) est nommé marquis puis premier duc de Bourgogne et un des six pairs laïcs primitifs de France par son suzerain le roi Louis III.

[2] L’abbaye de Moyenmoutier, ou l’abbaye Saint-Hydulph, était une abbaye de l’ordre de Saint-Benoît, située à Moyenmoutier, dans le département des Vosges (France). Cette abbaye abrita jusqu’à 300 religieux. Elle fut fondée vers l’an 671 par Saint Hydulphe, chorévêque de Trèves qu’il quitta pour se retirer dans la solitude des Vosges et y vivre en ermite. Cette abbaye fut soumise dès le commencement aux rois d’Austrasie et ensuite à l’empereur Charlemagne et à ses successeurs. Par la suite, les ducs de Lorraine y exercèrent des droits régaliens sous l’autorité des empereurs.

[3] L’abbaye de Remiremont dite Insigne Église collégiale et séculière de Saint-Pierre est une ancienne abbaye bénédictine puis séculière (chapitre impérial de chanoinesses ou de dames nobles), établie à Remiremont dans les Vosges de 620 à 1790. Elle fut également une principauté ecclésiastique du Saint Empire romain germanique, donc l’un de ces micro états caractéristiques du Saint Empire avec droit de haute, moyenne et basse justice. Avant de devenir principauté impériale, l’abbaye de femmes comme celle des hommes était sous la tutelle de l’évêché de Toul et du métropolite, l’archevêque de Trèves.

[4] L’existence de l’agglomération verdunoise remonte à l’Antiquité où les Celtes fondent un oppidum surplombant un méandre de la Meuse. Devenue chef-lieu de la Civitas Verodunensium, la ville est l’une des quatre cités de la province romaine de Belgique première. En 843, le traité de Verdun qui partage l’Empire carolingien en trois royaumes y est signé. Ville du Saint Empire romain germanique depuis le 10ème siècle, Verdun est soumise par la France en 1552, au cours du « Voyage d’Austrasie ». Elle forme avec les autres villes libres d’Empire, Metz et Toul, la province des Trois-Évêchés, qui se voit définitivement rattachée au Royaume de France en 1648 par le Traité de Münster. Forteresse de l’Est de la France, la ville est le théâtre de plusieurs batailles, telles que celle de 1792 lors des guerres de la Révolution française, et celle de 1870 lors de la guerre franco prussienne. Mais c’est surtout la bataille de Verdun de 1916, au cours de la Première Guerre mondiale, qui rend à jamais célèbre la ville dans le monde entier.

[5] Le comté d’Arles est une ancienne principauté féodale situé à l’est du delta du Rhône

[6] Avignon est une ville du sud de la France, située au confluent du Rhône et de la Durance. Surnommée la « cité des papes » en raison de la présence des papes de 1309 à 1423, elle est actuellement la plus grande ville et la préfecture du département de Vaucluse. C’est l’une des rares villes françaises à avoir conservé ses remparts et son centre historique, composé du palais des papes, de l’ensemble épiscopal, du rocher des Doms et du pont d’Avignon.

[7] Le diocèse de Verdun est une église particulière de l’Église catholique en France. Érigé au 4ème siècle, il est un des diocèses historiques de Lorraine. Supprimé en 1801 puis rétabli en 1822, il couvre le département de la Meuse et est suffragant de l’archidiocèse métropolitain de Besançon. Le diocèse vécut une période faste du 11 au 16ème siècle, sous le nom d’évêché de Verdun, période durant laquelle l’évêché était une principauté ecclésiastique autonome au sein du Saint Empire romain germanique, gouvernée par des comtes évêques portant le titre de « Prince du Saint Empire ».

[8] Fondé vers le 3ème siècle, l’évêché de Metz a longtemps été une entité à la fois politiquement puissante et riche. Opposé à la bourgeoisie messine puis soumis à l’influence du royaume de France, il va progressivement perdre son poids économique puis son influence politique. Aujourd’hui l’évêque de Metz a la particularité d’être l’un des deux seuls évêques catholiques au monde à ne pas être formellement nommés par le Pape, mais par un pouvoir temporel (le concordat en Alsace-Moselle confiant au président de la République française la nomination de l’évêque de Metz et de l’archevêque de Strasbourg).

[9] L’abbaye de Chelles est une ancienne abbaye royale autrefois située à Chelles. Fondée à l’époque mérovingienne (7ème siècle) par la reine sainte Bathilde, épouse de Clovis II, cette abbaye bénédictine de femmes a subsisté jusqu’à la Révolution française. Elle fut fermée en 1790, puis vendue en 1796 comme bien national et détruite. Les éléments subsistants ont été intégrés à la Mairie de Chelles

[10] Vitry-en-Perthois est une commune française, située dans le département de la Marne. Son histoire remonte à la période romaine. La destruction de Perthes par les Huns en 451 fait de Vitry la plus grande ville et ainsi la nouvelle capitale du Perthois. Vitry fait partie de l’Austrasie puis se soumet en 613 à la Neustrie. Vitry fut un site important au Moyen Âge, elle était une seigneurie et un château et d’un bailliage important pour les comtes de Troyes. Elle s’appelait autrefois « Vitry-le-Brûlé », après avoir été entièrement détruite par le feu, d’abord par l’armée de Louis VII en janvier 1143, puis en 1544 par les armées de Charles Quint.

[11] La Meuse est un fleuve européen de 950 kilomètres de long dont le bassin, relativement étroit, est orienté sud-nord. Elle traverse la France, la Belgique et les Pays-Bas et se jette dans la mer du Nord. Elle prend sa source à 409 mètres d’altitude à Pouilly-en-Bassigny.

[12] Érigé au 4ème siècle, il est un des diocèses historiques de l’ancienne province de Champagne. Supprimé en 1801, il est rétabli en 1822. Il est suffragant de l’archidiocèse métropolitain de Reims. En tant que titulaire de l’une des anciennes pairies de France, l’évêque-comte de Châlons portait l’anneau du Roi au cours de la cérémonie du sacre du roi de France.

[13] La Chiers, est une rivière franco-belgo-luxembourgeoise (elle porte également le nom de Korn ou Kor pour sa partie coulant au Luxembourg ; en luxembourgeois Kuer). C’est un important affluent de la Meuse en rive droite.

[14] Saint-Quentin est une commune française située dans le département de l’Aisne. À partir du 9ème siècle, Saint-Quentin est la capitale du comté de Vermandois. Dès le 10ème siècle, les comtes de Vermandois (issus de la famille carolingienne, puis capétienne) sont très puissants. La ville se développe rapidement : les bourgeois s’organisent et obtiennent d’Herbert IV de Vermandois, avant 1080, une charte communale qui leur garantit une large autonomie.

[15] L’abbaye Saint-Remi est une ancienne abbaye bénédictine de Reims, devenue aujourd’hui le musée Saint-Remi de Reims. Vers 760, Tilpin, archevêque de Reims, fonde l’abbaye Saint-Remi et y installe une communauté religieuse bénédictine qui y restera jusqu’à la Révolution française. L’abbaye connut un développement économique et spirituel remarquable au Moyen Âge, et une renaissance tout aussi importante aux 17ème et 18ème siècle. Pour l’Onction des rois, qui s’effectuait dans la cathédrale de Reims, l’ampoule contenant le chrême, ou huile sainte, était apportée de l’abbaye de Saint-Remi. L’abbaye de Saint-Remi exerce sa domination sur les paroisses relevant de son ban et sur deux collégiales, dont celle de Saint-Timothée.

[16] Domrémy-la-Pucelle ou Domremy-la-Pucelle est une commune française située dans le département des Vosges en Lorraine. Domremy-la-Pucelle est connue pour être la patrie de Jeanne d’Arc. Au 15ème siècle, du vivant de Jeanne d’Arc, la paroisse était divisée en deux parties : l’une dépendait du comté de Champagne, française, l’autre du Barrois mouvant. La jeune Jeanne d’Arc aimait se rendre en la chapelle de Bermont, près de Greux, pour prier, comme à l’église de Domrémy où elle avait reçu le baptême. Domrémy ou du moins la partie dans laquelle se trouvait la maison de Jeanne d’Arc, à savoir la partie nord du village fut exempté d’impôts par Charles VII après son couronnement lors de l’anoblissement de Jeanne d’Arc. En 1571, le village de Domrémy fut officiellement rattaché à la Lorraine et perdit le privilège (le duché de Lorraine relevait du Saint Empire romain germanique). Il fut rattaché au royaume de France près de deux siècles plus tard sous Louis XV. En revanche, le village de Greux demeura territoire français et conserva le privilège jusqu’en 1766. La paroisse de Domrémy devint en 1578 Domrémy-la-Pucelle. Elle passa au statut de commune à la Révolution française.