Il sera un abbé de haut renom dont la dévotion populaire, du Puy-en-Velay [1] à son tombeau de Souvigny [2], persistera jusqu’à la Révolution.
Archidiacre à Mâcon, puis retiré dans un ermitage proche de la Saône, il entra à Cluny où il fut d’abord armarius [3] puis archiviste et défenseur des biens de l’abbaye.
Élu abbé de Cluny, il se liera aussitôt avec les grands de ce monde.
L’impératrice Adélaïde et Othon 1er, son mari, lui confieront la réforme des grands monastères en terre d’empire : Ravenne, Pavie, Payerne, Parme. Promis à la tiare qu’il refusa, il resta à la mort d’Othon 1er, l’ami et le conseiller de Othon II puis de Othon III, dans cette continuité d’alliances au sein desquelles son rôle familial et politique contribua à affirmer la primauté clunisienne sur les 2 rives d’"empi" et de "riaume" [4]. C’est à lui que l’on devra l’achèvement de l’église abbatiale commencée par l’abbé Aymar.