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Loup de Ferrières dit Loup Servat

dimanche 8 septembre 2013, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 10 octobre 2011).

Loup de Ferrières dit Loup Servat (vers 805-862)

Ecclésiastique

Né à Ferrières dans le diocèse de Sens, il est élevé et éduqué à l’école de l’abbaye Saint-Pierre de Ferrières [1]. À l’âge de 25 ans, l’ abbé Aldric l’envoie étudier la théologie outre-Rhin. À l’abbaye de Fulda [2], tout en étudiant, il donne lui-même des cours de lettres qui lui apportent une grande célébrité. Il y fait aussi la connaissance de Rabanus Maurus et d’Eginhard, savants de grand renom.

Sa bonne réputation, qui a précédé son retour à Ferrières, lui vaut la faveur de l’impératrice Judith de Bavière qui le nomme précepteur du fils de Louis le Pieux, le futur Charles II le Chauve, pour lequel il représenta toujours une certaine autorité.

Abbé de l’abbaye Saint-Pierre et Saint-Paul de Ferrières-en-Gâtinais dans le Loiret, il est fait prisonnier le 14 juin 844 au cours d’une bataille près d’Angoulême, bataille remportée par Pépin II d’Aquitaine contre une armée envoyée en renfort pour soutenir Charles II le Chauve qui assiégeait Toulouse. L’abbaye de Ferrières verse alors une forte rançon afin qu’il puisse retrouver la liberté.

En décembre 844, lors du synode des évêques de Francie occidentale à Ver-sur-Launette [3], ses décisions formulées contre les nobles, pilleurs des biens de l’Église, ne furent pas acceptées par le roi Charles le Chauve, car il les trouvait trop radicales.

Il joua un rôle prépondérant comme théologien augustinien et organisateur de l’Église de France, et assista en 853 au concile de Soissons [4].

Grand lettré féru d’Antiquité, il est souvent considéré comme le précurseur des humanistes de la Renaissance. Contribuant énormément à la copie de textes anciens des auteurs principaux latins et grecs, il a permis de faire revivre les lettres antiques. Il a comme élève, Heiric d’Auxerre, un des quatre grands maîtres de l’école monastique de l’abbaye Saint-germain d’Auxerre [5].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia/ Portail du Haut Moyen Âge/ Personnalité religieuse franque

Notes

[1] L’abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Ferrières est une abbaye bénédictine française située à Ferrières-en-Gâtinais dans le département du Loiret et la région Centre.

[2] Située près de Cassel en Allemagne, cette abbaye fut fondée en 744 par Sturmius, un disciple de Saint Boniface. Richement dotée par Carloman, l’abbaye de Fulda adopta la règle bénédictine que Sturm rapporta du Mont-Cassin. En 751, le pape Zacharie exempta l’abbaye de toute juridiction épiscopale autre que celle de l’évêque de Rome c’est-à-dire du pape.

[3] Ver-sur-Launette est une commune française située dans le département de l’Oise en région Picardie. Siège de deux conciles ou synodes aux 8ème et 9ème siècle.

[4] Concile tenu en présence du roi Charles II le Chauve, de trois métropolitains (Hincmar de Reims, Ganelon de Sens, et Amaury de Tours), vingt-trois évêques et six abbés dans l’église du monastère de Saint-Médard. Treize décrets sont promulguée pendant les huit session du concile : les ordinations faites par Ebon de Reims avant sa déposition sont annulées. Les clercs qui étaient entrés en conflit avec Hincmar sont condamnés. L’évêque de Nevers Hériman est suspendu de ses fonctions pour démence. L’élection de l’évêque de Chartres Burchard doit être examinée...

[5] L’abbaye Saint-Germain, à Auxerre, est une abbaye bénédictine fondée au 5ème siècle par saint Germain d’Auxerre. Le véritable essor de l’abbaye date du ixe siècle, lorsqu’elle est reconstruite sous le règne de Charles le Chauve et grâce au soutien de celui-ci. L’école de Saint-Germain d’Auxerre devient l’une des plus réputées de Francie occidentale et de l’Occident chrétien. Le rayonnement intellectuel de l’école d’Auxerre est essentiel dans la période de renaissance carolingienne, grâce à ses maîtres : Murethach, Haymon, Heiric (élève de Loup de Ferrières qui joua peut-être également un rôle à Auxerre) et Remi.