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Abû Abd Allah Djafar ben Muhammad al Sâdiq dit Jafar as-Sadiq

lundi 3 juillet 2017, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 2 octobre 2011).

Abû Abd Allah Djafar ben Muhammad al Sâdiq dit Jafar as-Sadiq (702-765)

Né à Médine [1], il est considéré par les chiites duodécimains [2] et les ismaéliens [3] comme le 6ème imâm. Fils de Muhammad al-Bâqir , 5ème imâm et de Fatima, petite fille du calife Abû Bakr. À la mort de son père, en 743, il lui succéda comme imâm.

La durée de 33 ans de son imamat lui a donné le temps d’affirmer son influence sur le droit chiite plus que ceux qui l’avaient précédé. Sa réputation dépasse d’ailleurs les limites du chiisme. Il est le fondateur de l’école jafarite [4]. Il est considéré comme une autorité en matière de droit et de hadiths [5].

Il fit brûler des chiites qui lui attribuaient une nature divine. Il est aussi l’auteur du livre Buyruk [6].

Sa succession créa un problème car son fils Ismail ben Jafar , successeur désigné, était décédé avant lui en 760. À sa mort la majorité préféra prendre pour imâm son 2ème fils Mûsâ al-Kâzim plutôt que son petit fils Muhammad ben Ismail , que suivirent les ismaéliens.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Ja’far al-Sâdiq/ Portail de l’islam/Catégories : Imam chiite assassiné

Notes

[1] Médine est une ville d’Arabie saoudite, capitale de la province de Médine, située dans le Hedjaz. C’est là que vint s’installer en 622 à l’hégire le prophète de l’islam, Mahomet, après qu’il eut, selon le Coran, reçu l’ordre de Dieu de quitter La Mecque, ville distante de plus de 430 km. C’est aussi là qu’il mourut et fut enterré en 632. La ville abrite son tombeau dans la Masjid An Nabawi (mosquée du Prophète) ainsi que les premiers califes Abou Bakr et Omar, les autres personnes importantes de l’islam restant au cimetière Al-Baqi.

[2] Le chiisme duodécimain désigne le groupe des chiites qui croient dans l’existence des douze imams. 90 % des chiites sont duodécimains et ils sont majoritaires parmi les écoles de la pensée chiite. Ils sont majoritaires en Azerbaïdjan, à Bahreïn, en Iran, en Irak, et constituent la communauté musulmane majoritaire au Liban.

[3] L’ismaélisme est un courant minoritaire de l’islam chiite. Ses membres sont appelés ismaéliens. Son nom provient d’Ismaïl ben Jafar. L’ismaélisme n’est pas spécifiquement persan, ni arabe, ni indien ; il a une longue histoire qui est complexe et, loin d’être unifié, l’ismaélisme se subdivise en plusieurs rameaux (Mubârakiyya, Khattâbiyya, Qarmates, Druzes, Mustaliens, Nizârites, Septimain). Les adeptes de l’ismaélisme sont appelés ismaéliens ou ismaīlis ; il ne faut pas les confondre avec les ismaélites descendants d’Ismaël, prophète de l’islam et patriarche biblique.

[4] L’école juridique (madhhab) chiite dit jafarite est une école d’interprétation fiqh du Coran d’inspiration chiite (contrairement aux quatre grandes écoles sunnites). Elle est fondée par Ja`far as-Sâdiq, le sixième imam chiite et descendant direct de la famille du prophète. C’est la première école de l’Islam, appelé école jafarite ou école des ahlul bayt

[5] Un hadith ou hadîth est une communication orale du prophète de l’islam Mahomet et, par extension, un recueil qui comprend l’ensemble des traditions relatives aux actes et aux paroles de Mahomet et de ses compagnons, précédées chacune d’une chaîne de transmetteurs remontant jusqu’à Mahomet. Considérés comme des principes de gouvernance personnelle et collective pour certains courants musulmans, ils sont aussi désignés sous le nom de « la tradition du Prophète ».

[6] Buyruk (« le commandement » en turc) est le livre de référence pour la religion et « la façon de vivre » dans l’Islam alevi. Il contient les versets coranique, les citations du prophète et des 12 imams et les principes de l’alévisme. Les deux buyruks principaux sont au nom du sixième imam, Jafar as-Sadiq et cheikh Safi al-Din Ardabili. Le buyruk de Jafar as-Sadiq est une somme théologique qui s’étale sur plus de 8 siècles (du viiie siècle jusqu’au début xvie siècle).