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Radbod ou Ratbod 1er de Frise

samedi 10 février 2018, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 19 septembre 2011).

Radbod ou Ratbod 1er de Frise (mort en 719)

Roi des Frisons de 679 environ à sa mort en 719

Son prédécesseur, Aldgisl, avait accueilli à partir de 678 le missionnaire chrétien Wilfrid d’York qui avait commencé l’évangélisation de ses États.

Radbod pour sa part resta fidèle au paganisme et tenta de gagner son indépendance vis-à-vis des Royaumes francs, à la faveur des guerres civiles qui les déchirent. Mais en 689, il est battu par le maire du Palais [1] d’Austrasie [2] Pépin de Herstal lors de la bataille de Dorestad [3] et doit lui céder la Frise occidentale [4], de l’embouchure de l’Escaut [5] à la Vlie [6]. Utrecht [7] tombe sous influence franque en 690 et devient le siège d’un évêché dirigé par Willibrord, qui continue l’évangélisation des Frisons.

Radbod s’enfuit vers le nord à la suite de cette défaite, peut-être jusqu’à Heligoland [8]. Il reprend les armes en 692, puis vaincu à nouveau, se soumet. Il dépêche une ambassade à Pépin et devient tributaire des Francs. Pépin doit intervenir encore à Dorestad en 697 contre les Frisons qui sont vaincus. Sa fille Theudesinde épouse en 711 le fils aîné de Pépin, Grimoald II.

Après la mort de Grimoald et de Pépin en 714, il attaque de nouveau les Francs. Il chasse Willibrord et ses moines et avance jusqu’à Cologne, où il bat les troupes de Charles Martel, fils naturel de Pépin, en 716. Il meurt en 719. Son successeur Poppo , continue la lutte mais Charles Martel parvient à soumettre les Frisons par des expéditions en 725, 734 et 736.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Radbod Ier de Frise/ Portail du Haut Moyen Âge/Catégories : Souverain de la Frise

Notes

[1] A l’origine intendant général, chargé de diriger les services politiques et domestiques de la maison du roi, le maire du palais apparaît, dès le milieu du 7ème siècle, comme le personnage principal de l’Etat. C’est lui, de fait, qui exerce la réalité du pouvoir.

[2] L’Austrasie désignait durant la période mérovingienne un royaume franc couvrant le nord-est de la France actuelle, les bassins de la Meuse et de la Moselle, jusqu’aux bassins moyen et inférieur du Rhin. La capitale en fut d’abord Reims, puis Metz. Les habitants de l’Austrasie étaient les Austrasiens. Ce royaume est apparu à la mort de Clovis en 511, lorsque le territoire de celui-ci est partagé entre ses fils. Berceau de la dynastie carolingienne, l’Austrasie disparaît en 751 avec le dernier roi mérovingien pour être intégrée dans le grand royaume franc que réunirent Pépin le Bref et Charlemagne.

[3] Dorestad est le nom d’un des ports les plus importants de l’Europe médiévale. Dorestad était situé sur l’un des bras de l’embouchure du Rhin, sur les vestiges d’un ancien fort romain, en un lieu situé près de la ville actuelle de Wijk bij Duurstede, aux Pays-Bas. Entre 600 et 850, le port a souvent fait l’objet de guerre entre les Frisons et les Francs. Au sein de l’Empire carolingien, Dorestad est une possession personnelle de Charlemagne, comme Quentovic en France. Ces deux villes géraient l’essentiel du trafic maritime des Carolingiens. Dorestad fut l’une des capitales du royaume de Frise. Le site occupait un espace d’une trentaine d’hectares le long du Rhin. À cause de l’importance de son centre de commerce, Dorestad attire l’attention des Vikings. Elle est pillée en 834, 835, 836, 837, 846, 847, 857 et 863. Les historiens estiment qu’environ 7 000 Vikings ont pris part au premier raid en 834. La ville est devenue le centre du pouvoir de la principauté viking de Dorestad, entre 850 et 885. Des travaux sur le Rhin ont comblé le port après 863 et la ville décline rapidement. Elle est définitivement détruite en 876

[4] La Frise occidentale est une région historique des Pays-Bas. Son étendue a varié au cours du temps. La région administrative actuelle de Frise-Occidentale est comprise dans cette région historique. On considère généralement qu’elle comprend les territoires protégés par la Westfriese Omringdijk (« digue circulaire de Frise occidentale »), soit le nord de la Hollande-Septentrionale. La partie occidentale de la province de Frise est parfois également incluse.

[5] L’Escaut est un fleuve européen de 355 km de long, qui traverse trois pays (France, Belgique et Pays-Bas) et cinq régions, avant de se jeter en mer du Nord. Après la division de l’ancien royaume des Francs au traité de Verdun, l’Escaut a longtemps servi de frontière naturelle officielle entre le royaume de France et le Saint Empire romain germanique.

[6] La Vlie est l’étendue d’eau qui sépare les îles néerlandaises de Vlieland et de Terschelling. La Vlie était jadis un émissaire du lac Flevo. Vers 800, Vlieland et Terschelling étaient plus grandes qu’aujourd’hui. Vlieland s’étendait jusqu’au delà de ce qui est aujourd’hui l’Afsluitdijk et comprenait aussi Eierland (qui est actuellement une partie de Texel). La Vlie (alors nommée Fli ou Flehi) coulait jusqu’aux environs de Stavoren et marquait la séparation entre Vlieland et les digues de Frise occidentale à l’ouest et Terschelling et les digues de l’actuelle province de Frise à l’est.

[7] Utrecht est une ville néerlandaise, chef-lieu de la province d’Utrecht. Au 6ème siècle, la contrée rhénane d’Utrecht passe sous l’influence franque, en particulier celle du grand royaume mérovingien dont les jalons sont posés par Clovis. Utrecht aurait été, selon la légende de la Magna Frisia, la capitale du royaume de Frise pendant le règne d’Aldgisl 1er et éventuellement pendant celui de son fils. Avant 690, le chef missionnaire anglo-saxon, de tradition irlandaise, Willibrord s’installe à Utrecht, et en 690 selon son hagiographie, avec ses frères-compagnons, il y rénove et déploie les institutions chrétiennes avec le titre de père (papa selon la tradition) : la vaste contrée évangélisée est ensuite promue terre épiscopale lors de son retour dans le royaume mérovingien. L’évêché d’Utrecht sera pour les Pays-Bas le centre de la foi chrétienne pendant tout le Moyen Âge.

[8] Heligoland est un archipel d’Allemagne situé dans le sud-est de la mer du Nord. Il a appartenu successivement au Danemark puis au Royaume-Uni qui le cède à l’Allemagne en 1890 en vertu du traité Heligoland-Zanzibar. Composé de deux îles, Heligoland et Düne