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Eustathe de Constantinople

mardi 15 août 2023, par lucien jallamion

Eustathe de Constantinople (mort en 1025) Patriarche de Constantinople de juillet 1019 à sa mort

Patriarcat œcuménique de ConstantinopleEustathe, premier prêtre de l’église du palais, est promu patriarche à la mort de Serge II de Constantinople .

Sous son règne, l’empereur confirme l’autocéphalie [1] de l’évêché bulgare malgré la conquête de la Bulgarie qui était entrée de nouveau dans l’Empire byzantin [2] à la suite des campagnes victorieuse menées par Basile II le Bulgaroctone.

Il meurt en décembre 1025, quelques jours avant la mort de l’empereur Basile II.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Bernard Flusin (traduction) et Jean-Claude Cheynet (annotations), Jean Skylitzès. Empereurs de Constantinople, Paris, P. Lethielleux, coll. « Réalités byzantines » (no 8), 2003 (ISBN 2-283-60459-1)

Notes

[1] Une Église autocéphale est une Église chrétienne dont le primat jouit d’une indépendance totale, sur le plan juridique comme sur le plan spirituel, par rapport à une quelconque autorité. Ce terme est surtout utilisé dans le christianisme oriental. Ce primat doit aussi parfois agir avec l’aval du Saint-Synode et peut, selon l’Église dans laquelle il est, être démis de ses fonctions par ce dernier. Selon son rayonnement ou son importance historique, une Église autocéphale peut porter le titre de patriarcat, de métropole ou d’archevêché et est alors dirigée respectivement par un patriarche, un métropolite ou un archevêque. Elle peut avoir compétence sur d’autres Églises ayant certaines libertés sans être indépendantes et qui sont dites Églises autonomes. L’Église autocéphale en désigne les primats locaux qui sont soumis à l’autorité de l’Église autocéphale. L’autocéphalie est revendiquée par certaines Églises catholiques indépendantes de l’Église catholique romaine et certaines Églises orthodoxes non reconnues par les Églises orthodoxes dominantes.

[2] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.