Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 7ème siècle > Bahram Chubin dit Vahram VI

Bahram Chubin dit Vahram VI

mardi 8 février 2022, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 13 septembre 2011).

Bahram Chubin dit Vahram VI

Roi de Perse de 590 à 591

Général, chef de l’état-major et ministre de la guerre pendant le règne de Khosro II sur l’Iran sassanide [1]. Il descendait du clan Parthe Mihran [2]. Son premier succès militaire eut lieu à Hérat [3] en 589.

Il bat alors une grande armée de Köktürks [4], qui était 5 fois supérieure en nombre à l’armée perse. Cette victoire fut possible grâce à la discipline et au meilleur entraînement de sa cavalerie Cataphracte [5], grâce à laquelle il put encercler puis battre les Turcs, tuant alors le Khan [6] Göktürk [7]. Après une défaite mineure sur le territoire de l’Empire romain d’orient et l’humiliation de Khosro II qui suivit la défaite, il se rebella avec toute son armée contre Khosro II et marcha sur Ctésiphon. Khosro II, incapable de résister à une telle armée, prend la fuite vers les territoires romains et il prend place sur le trône perse sous le nom de Vahram VI pendant environ 1 an.

Cependant, de nombreuses provinces occidentales de l’Empire, particulièrement l’Arménie [8], se révoltèrent contre son pouvoir en faveur de Khosro II.

Incapable d’arrêter les révoltes et face à une armée de 70 000 soldats fournis en partie par l’empereur Byzantin [9] Maurice 1er et menés par Khosro II, il prend la fuite vers la Transoxiane [10] dans les tribus turques. Il fut ensuite assassiné par le Khan Turc afin d’éviter une confrontation avec Khosro II.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Portail de l’Iran/ Empire sassanide

Notes

[1] Les Sassanides règnent sur le Grand Iran de 224 jusqu’à l’invasion musulmane des Arabes en 651. Cette période constitue un âge d’or pour la région, tant sur le plan artistique que politique et religieux. Avec l’Empire romano byzantin, cet empire a été l’une des grandes puissances en Asie occidentale pendant plus de quatre cents ans. Fondée par Ardashir (Ardéchir), qui met en déroute Artaban V, le dernier roi parthe (arsacide), elle prend fin lors de la défaite du dernier roi des rois (empereur) Yazdgard III. Ce dernier, après quatorze ans de lutte, ne parvient pas à enrayer la progression du califat arabe, le premier des empires islamiques. Le territoire de l’Empire sassanide englobe alors la totalité de l’Iran actuel, l’Irak, l’Arménie d’aujourd’hui ainsi que le Caucase sud (Transcaucasie), y compris le Daghestan du sud, l’Asie centrale du sud-ouest, l’Afghanistan occidental, des fragments de la Turquie (Anatolie) et de la Syrie d’aujourd’hui, une partie de la côte de la péninsule arabe, la région du golfe persique et des fragments du Pakistan occidental. Les Sassanides appelaient leur empire Eranshahr, « l’Empire iranien », ou Empire des Aryens.

[2] Les Mihranides ou Maison de Mihrān sont une dynastie iranienne issue des sept grands clans ou maisons parthes des empires arsacide et sassanide.

[3] Hérat, Herat ou Hérât est une ville de l’Ouest de l’Afghanistan proche des frontières de l’Iran et du Turkménistan, et située dans la province de Hérat.

[4] Les Köktürks ou Göktürks (Turcs Bleus), connus sous le nom de Tujue en chinois, conçurent un puissant empire en 552 sous la férule de Bumin Khan, qui s’étendit rapidement dans toute l’Asie centrale. Ils furent le premier peuple de langue turque à se nommer politiquement " Turcs ". Le mot türk signifie « fort » et le nom chinois tujue provient probablement d’un pluriel türük. La création de cet empire marque un pas décisif dans l’expansion des peuples turcs vers le Turkestan occidental. Deux siècles et demi après la fin de l’empire des Köktürks qui furent remplacés par un autre peuple turcophone, les Ouïgours, en 745, les tribus turques atteindraient l’Anatolie, pays où l’on parlait alors le grec et qui allait devenir la Turquie.

[5] Les cataphractaires du grec, kataphractos qui signifie "vêtu de mailles" ont été la réponse aux cavaliers des steppes qui étaient essentiellement des archers à cheval. On les voit apparaître aux alentours du 1er siècle avant l’ère commune dans les armées Séleucide, certainement prenant comme modèle la cavalerie lourde des différentes branches Scythes et Parthes du nord-est iranien. Par la suite, les armées du Haut Empire romain et les armées de l’empire byzantin ont également utilisé ce type d’unité. L’armure qui distingue ses chevaliers est appelée cataphracte.

[6] Titre signifiant dirigeant en mongol et en turc. Le terme est parfois traduit comme signifiant souverain ou celui qui commande. Le féminin mongol de khan est khatoun. Un khan contrôle un khanat. Pour les hauts rangs, on se sert du titre de khagan. Le titre de khan était un des nombreux titres utilisés par les sultans de l’empire ottoman, ainsi que par les dirigeants de la Horde d’Or et les états descendants. Le titre de khan a aussi été utilisé par les dynasties turques seldjoukides du Proche-Orient pour désigner le dirigeant de plusieurs tribus, clans ou nations. Inférieur en rang à un atabey. Les dirigeants Jurchen et Mandchous ont également utilisé le titre de khan. Les titres de khan et de khan bahadur furent également honorifiques en Inde au temps des Grands Moghols, et plus tard par le Raj britannique comme un honneur pour les rangs nobles, souvent pour loyauté à la couronne. Le titre de khan fut aussi porté par les souverains bulgares entre 603 et 917.

[7] Les Göktürk constituaient un khanat créé par le clan des Ashina. Ils ont régné sur la Mongolie et l’Asie centrale et sa création a contribué à l’expansion des Turcs vers la mer Caspienne. Deux siècles et demi après leur chute, les tribus turques atteignirent l’Anatolie. Au début du 8ème siècle, les Turcs ont créé une écriture dite runique parce qu’elle ressemble aux runes. Ils sont les premiers nomades de l’Asie centrale à avoir laissé des inscriptions. Celles qui ont été rédigées par les Göktürk proviennent de la vallée de l’Orkhon, en Mongolie septentrionale. Le cœur de leur empire s’y trouvait.

[8] L’Arménie dès le début du 4ème siècle, le premier pays officiellement chrétien. Pour affirmer l’intégrité de la nation arménienne, le moine Mesrob Machtots crée un nouvel alphabet ; geste politique fondateur qui sauve ainsi cette culture de l’oubli. Cet alphabet, qui serait inspiré de l’alphabet grec, avec 32 consonnes et 6 voyelles s’écrit de gauche à droite. Les Arméniens peuvent se passer du grec pour la publication des textes. Ainsi, vers l’an 406, l’alphabet arménien est adopté par l’ensemble du royaume. En l’an 428, l’Arménie est divisée entre les Sassanides et les Byzantins

[9] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[10] La Transoxiane est l’ancien nom d’une partie de l’Asie centrale située au-delà du fleuve Oxus (actuel Amou-Daria). Elle correspond approximativement à l’Ouzbékistan moderne et au sud-ouest du Kazakhstan.